Si Valenciennes n’est pas encore relégué de Ligue 2 de National c’est peut-être une questions de jours, voire d’heures. Dans une interview parue sur la chaîne YouTube du VAFC, le directeur sportif du club, Ben Chorley, arrivé cet été dans les valises du nouveau propriétaire, Sport Républic, tire déjà le bilan d’un exercice catastrophique en championnat, qui n’a vu les Nordistes décrocher que deux victoires en 31 journée. Le dirigeant, s’il reconnait des erreurs, a insisté sur l’héritage pas évident laissé par ses prédécesseurs.
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« Pour expliquer la relégation, nous pourrions être assis-là longtemps. Il y a plein de raisons et nous devons être honnêtes de notre point de vue : des erreurs ont été faites. L’honnêteté et toujours la meilleure des politiques. Je pense qu’on a récupéré un club de football dans lequel nous avons eu beaucoup de choses à gérer. Que cela concerne l’équipe, la discipline les salariés des différents services… C’était une coquille vide, il n’y avait pas assez d’employés donc les premières semaines, les premiers mois, nous avons dû créer ce qui fait l’essence d’un club de football pour être tout à fait honnête. Nous avons déjà commencé à travailler sur les terrains d’entraînement car, et ce n’est pas une excuse, mais nous n’avons pas été en mesure d’utiliser certains terrains pour nous entraîner ces derniers mois. C’est une situation très difficile qui demande beaucoup de travail pour organiser les entraînements. »
« À notre arrivée, nous avons découvert que les infrastructures d’entraînement n’étaient pas en bon état. Nous avons amélioré la salle de sport, l’aspect nutritionnel également, on contrôle mieux désormais la forme physique de nos joueurs et leur sommeil. Ce qui est un gage de professionnalisme, de discipline qui sont avec le dévouement les trois choses les plus importantes pour un footballeur. »
Sur le recrutement : « Les deux premières semaines après mon arrivée, en juillet, quatre joueurs ont frappé à ma porte pour me dire qu’ils voulaient partir, ce qui est difficile à encaisser. De nouveaux propriétaires arrivent, vous savez ce qu’ils ont fait à Southampton, le succès de cette saison (ndlr, actuellement 4e de Championship, L2 anglaise) et aussi à Göztepe qui espère remonter cette saison (2e de 1.Lig, L2 turque). Mais ces joueurs viennent vous voir en vous disant qu’on leur a promis de les laisser partir, c’est surprenant mais on doit le gérer. Jusqu’en janvier, on a dû gérer deux ou trois de ces joueurs. Cela nous a mis des bâtons dans les roues. Nous avons repris un effectif qui était mécontent et on a dû réaliser que ces dernières années le club a fini 16e, 13e, 13e, Covid, 11e, 16e, 16e. C’est un effectif et un club qui n’est pas habitué à gagner. Nous voulions changer ça et pour ça, nous voulions des joueurs qui avaient envie de faire partie de cette aventure. Nous avons donc recruté des joueurs qui ont l’habitude de gagner des championnats, nous avons recruté un joueur qui a gagné la première division néerlandaise. Nous avons recruté un joueur qui a disputé la Ligue des Champions au Portugal. Pour certains, ça n’a pas marché et nous en prenons la responsabilité mais l’effectif que nous avons récupéré n’était pas celui d’un haut de tableau de Ligue 2. Bien sûr, il y a eu des erreurs. Quand nous avons recruté ces joueurs au Portugal, aux Pays-Bas, au Danemark, des grands noms. Valenciennes n’a jamais eu cinq ou six internationaux qui partent en sélection pendant les trêves. Nous essayons de montrer au monde qu’il n’y a pas que les joueurs français qui comprennent la Ligue 2. Si on regarde dans le passé, Toulouse, Strasbourg, etc. Il faut créer une unité. Nous ne sommes pas parvenu à bâtir une équipe et j’en prends la responsabilité. Nous devrions être une équipe soudée et je n’ai pas l’impression que nous l’ayons été. »
Sur la saison prochaine : « Il ne s’agit pas d’un projet à court terme. C’est un projet à long terme avec un stade et un centre de formation fantastiques. Et maintenant, nous voulons faire une équipe première fantastisque. Nous essayons d’améliorer toutes les composantes du club, pas à pas. Ça prend du temps de construire de la confiance, de la camaraderie avec 18 joueurs qui sont partis et 18 qui sont arrivés. Nous ne voulons pas que ça prenne trop de temps et la saison prochaine, notre objectif sera de remonter directement mais pour cela, beaucoup de choses doivent changer. »
Photo ©Dave Winter/FEP/Icon Sport
