Si elle a tout fait pour conserver les postes de ses 270 salariés malgré la descente de Ligue 1 en Ligue 2 en 2022, l’AS Saint-Étienne se trouve désormais dos au mur. En effet, avec la disparition cet été de la prime à la relégation (l’équivalent des « parachute payments » en Angleterre) liée au deal signé par la LFP avec CVC, le club forézien ne pourra plus conserver en deuxième division le train de vie d’un club calibré pour jouer l’Europe régulièrement. Deux solutions s’offrent désormais à elle pour éviter de connaître une vague de licenciements qui seraient absolument nécessaires pour réduire une lourde masse salariale qui prendrait la moitié du budget global de l’institution et réussir son passage devant la DNCG : la vente ou la montée.
À lire aussi >> Sélection – Titulaire, Mathis Amougou (ASSE) participe à la victoire de l’Équipe de France U19 contre la Belgique
En effet, selon les informations du journal L’Équipe, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer s’activeraient toujours pour trouver un repreneur digne de ce nom, à hauteur du montant espéré par la direction stéphanoise. Et deux projets de reprise assez sérieux ont vu le jour assez récemment, sans que les noms de leurs porteurs ne soient cités par le quotidien sportif. L’un a déjà été reçu par M. Romeyer et son avocat, mais manquerait de fonds pour concrétiser l’affaire, et l’autre cherche toujours les moyens de la rendre possible. Aucun de ces deux projets n’est très concret pour l’instant et les négociations se passent plus en coulisses qu’au grand jour. Côté Caïazzo, on espérerait toujours un acheteur providentiel venu de Chine (même si la politique du PCC est désormais d’interdire la fuite de capitaux chinois à l’étranger) ou des États-Unis. Mais peut-être qu’après tout ce feuilleton, les Verts n’auront pas besoin de vendre tout de suite, surtout en cas de remontée en Ligue 1 !
Troisième du championnat mais surtout sur une bien meilleure dynamique que ses concurrents, l’ASSE fait à nouveau peur comme le dit si bien son milieu de terrain Florian Tardieu. Les cadres ont retrouvé le niveau adéquat pour prétendre à la promotion, et peut-être même monter sans passer par les Play-offs puisqu’il n’y a que deux points entre les Stéphanois et les Angevins qui ont mal démarré l’année 2024. Reste encore à maintenir cette forme-là après la trêve internationale, qui a bien souvent mis des bâtons dans les roues de groupes pourtant bien ficelés et talentueux. Il reste neuf matchs, 13 au maximum en cas de 4e ou 5e place, pour prouver que la place de Sainté est dans l’élite, sans quoi un plan social et de nombreux départs seront inévitables…
Source : lequipe.fr
Photo Hugo Pfeiffer/Icon Sport