Six mois après des travaux qui avaient forcé le Paris FC à débuter la saison de Ligue 2 hors du Stade Charléty (au Stade de l’Aube à Troyes). La pelouse de l’enceinte parisienne fait encore l’objet d’un constat d’échec, après plusieurs saisons d’interrogation. Une semaine après une parodie de football entre le PFC et l’ASSE et le report d’un match de l’équipe féminine, le club francilien envisage de délocaliser la réception d’Ajaccio samedi prochain, alors que l’équipe de Sandrine Soubeyrand a dû s’exiler au stade Robert-Bobin de Bondoufle (Essonne) pour un match de Coupe de France féminine ce week-end.
Cible des critiques du président Pierre Ferracci, la mairie de Paris a répondu par la voix de l’adjoint aux sports, Pierre Rabadan, dans les colonnes du journal Le Parisien, qui renvoie la responsabilités vers les prestataires externes (choisis par la mairie).
À lire aussi >> La victoire du Paris FC à Caen (0-1), « une juste récompense pour tous nos efforts » d’après Stéphane Gilli
« Le petit jeu en ce moment, c’est de dire que la ville de Paris ne fait pas ce qu’il faut. Ça en devient un objet politique. Ce n’est pas moi, ni les services de la ville qui ont posé la pelouse et qui en ont en charge l’entretien. On n’était pas fermé à (l’option du replaquage de la pelouse) Mais on a pris des avis. Les gens qui s’occupent de l’entretien nous, on dit que si on avait replaqué et que ça n’avait pas tenu, cela aurait été encore pire. On avait passé un marché avec la boîte (Sparfel) qui a installé l’hybride à Orly où tout va bien visiblement. Il faut donc comprendre ce qui s’est passé pour Charléty. On a mandaté deux laboratoires. On aura les résultats cette semaine. Il y a deux questions : pourquoi la pelouse n’a pas accroché au substrat hybride qui est censé mieux la maintenir ? Les racines de l’herbe et de l’hybride, censées se mélanger, n’ont pas pris, peut-être que le temps n’a pas été suffisant pour faire le lien. Ensuite, pourquoi y a-t-il un problème de circulation de l’eau ? Il y a donc peut-être un défaut de conception et de mise en place de la pelouse. Dans ce cas, ce ne serait pas qu’une question d’entretien. »
Sur la société privée Botanica, chargée de l’entretien : « On leur a demandé de renforcer leur entretien. Ils nous disent qu’ils le font. Mais leur contrat s’achève à la fin de l’année, on pourra lancer un nouvel appel d’offres. »
Enfin, l’élu n’exclut pas un changement intégral de la pelouse : « S’il faut en arriver là, on le fera. Mais cela voudra dire que des gens ont mal fait leur boulot. Chacun devra alors assumer ses responsabilités. La ville de Paris serait en droit de se retourner contre l’opérateur. »
Photo ©Dave Winter/FEP/Icon Sport