Un match de la 8e journée de Ligue 1 n’est pas allé à son terme dimanche après-midi. Alors que Montpellier menait 4 à 2 à la 92e minute, le gardien auvergnat Mory Diaw a été la victime d’un jet de pétard, lancé depuis le virage héraultais, l’objet explosant près de ses pieds. Choqué, le joueur s’est effondré au sol avant d’être sorti sur civière, ce qui a entraîné l’arrêt de la rencontre. Alors que le MHSC s’expose à de lourdes sanctions, voire la perte du match sur tapis vert, le président Laurent Nicollin a fait part de sa déception en conférence de presse.
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« Il y a de l’écœurement, de la désillusion et de la tristesse quand on mène 4-2 à cinq minutes de la fin du temps additionnel et que tu es potentiellement à la 6e place. C’est un sentiment de dégoût après qu’une espèce de connard a jeté un truc sur la pelouse. Les joueurs se sont cassé le cul pendant 30 minutes à dix contre 11. Avec un connard comme ça, c’est sûr que l’on ne risque pas d’avoir d’ambition. Cela devient pénible et usant. J’espère seulement que le gardien de Clermont va bien et va pouvoir rentrer avec ses coéquipiers. J’aurais dû commencer par ça. »
Sur les potentielles sanctions : « La personne a été arrêtée. Les suites judiciaires, c’est quoi ? Il va être interdit de stade. Avec la loi française, plus tu en fais, moins on t’en fait. Le supporter va rester chez lui. Comme quoi, une personne isolée peut pénaliser une équipe. Ce n’est pas faute de leur répéter qu’ils doivent arrêter avec leurs pétards et leurs fumigènes. Ils s’en b… , ils continuent. Quand on s’investit dans un club, c’est déplorable. On donne une mauvaise image du club, une image qui n’est pas la nôtre. Est-ce qu’il va y avoir match perdu ? Est-ce qu’il y aura match à rejouer ? La Ligue va certainement nous convoquer. Il y a un règlement. Au lieu d’avoir 12 points, de basculer devant avec deux victoires consécutives et de mettre Clermont à dix points, on reste avec nos neuf points et l’on va peut-être avoir des points de pénalité. Au lieu d’être potentiellement européens, on risque d’aller à Nantes en étant peut-être relégables. C’est ubuesque d’en être là à cause d’un abruti. C’est purement scandaleux. Pour une fois que l’on pouvait se mettre bien dans une saison, on va galérer et on jouera le maintien. Je veux bien dialoguer, mais le dialogue a ses limites. On ne discute pas avec des gens comme ça. »
