Après plusieurs semaines d’atermoiements, le championnat de Ligue 2 a finalement repris le week-end passé, sans le FC Sochaux-Montbéliard, pas en mesure de garantir un budget pour la saison. Le club franc-comtois doit théoriquement jouer son premier match de National 1 contre Versailles, le vendredi 11 août, dans seulement quatre jours mais rien n’est moins sûr. Le propriétaire, Nenking, n’a pas daigné présenté un budget pour la troisième division et le spectre d’un dépôt de bilan plane très bas au-dessus des Lionceaux.
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Néanmoins, tout le monde en Franche-Comté ne s’est pas résigné à voir le club professionnel disparaître, avec son centre de formation et 150 emplois. D’après L’Est Républicain, l’ancien président du club, Jean–Claude Plessis, se serait lancé dans une nouvelle « opération sauvetage » pour permettre au club d’effectivement jouer en N1, un projet mené avec son ex-bras droit Pierre Wantiez (ex-DG au Havre). Une réunion téléphonique avec l’actuel Directeur Général du FCSM, Samuel Laurent, aurait eu lieu samedi soir. Romain Peugeot, protagoniste de la tentative manquée de réintégration du club à la Ligue 2 pourrait faire partie de cette aventure « de façon plus personnelle ». Le projet N1 réunirait aussi plusieurs investisseurs locaux… mais le timing est très serré.
Du côté de l’association FCSM, le président Jean-Claude Vienot se prépare à jouer en National 3 mais « c’est très compliqué tant que la société Nenking n’a pas déposé le bilan » confie le dirigeant. Le groupe chinois n’a pas encore déclaré la société en cessation de paiement selon France Bleu. L’association, correspondant à la section amateur, souhaite récupérer les droits sportifs du club au plus vite, d’ici le 9 août dans l’idéal. Si Nenking tarde trop dans ce scénario, le club pourrait se retrouver non pas en N3 mais en R1, voire nulle part.
Essayez d'aller en Chine faire le cirque que Ledus et Nenking ont fait à Sochaux. Vous aurez intérêt à avoir les reins solides, vous passerez par tous les filtres d'un contrôle minutieux, sans que pour autant vous soyez certains d'y être autorisés. Cela se nomme la protection intelligente des intérêts locaux stratégiques. Ces mots sonnent désormais chez nous comme des gros mots aux oreilles de prétendus "libéraux" qui appellent maintenant l’État au secours ... qui est totalement impuissant face à des groupes privés, étrangers de surcroît ; même si certains dénoncent aujourd'hui, mais un peu tard, l'absence de tout contrôle lors de la cession d'un club professionnel (Cf Benoît Pedretti dans l' "Est Républicain). Il ne nous reste plus qu'à espérer que le projet du président Plessis puisse tenir la route économiquement, sinon les portes de l'enfer libéral vont s'ouvrir toutes grandes pour le FC Sochaux.
Bravo à toutes ces personnes qui se battent pour le sauvetage de FC Sochaux