1990. Vincent Volpe quitte le Texas pour le Havre et l’usine Dresser-Rand où il est muté et tombe amoureux de la ville. 2015. L’homme d’affaires américain investit dix millions d’euros dans le capital du HAC. Pendant ce laps de temps, ce petit-fils d’immigré italien n’a pas chômé dans ce groupe spécialisé dans la robotique. Arrivé en tant qu’ingénieur, l’Américain est nommé directeur de l’usine locale du groupe avant d’en prendre la direction monde. L’année dernière, il vend ses parts et devient président du club doyen avec un double défi : monter en Ligue 1 et faire du profit dans le football français.
Il sait bien s’entourer
“Je crois beaucoup à la préparation et au travail à long terme, explique l’homme fort du HAC. Je suis certain qu’avec la bonne préparation et la bonne méthodologie sur le long terme, on va gagner plus de matchs que les autres”. Dès son arrivé, Vincent Volpe met en place ses idées et ses hommes. Exit Thierry Goudet, Vincent Volpe installe Bob Bradley, ancien sélectionneur des États-Unis, sur le banc havrais pour retrouver l’élite. Arnaud Tanguy, arrivé en provenance de Lorient, est lui choisi pour être le bras droit de Vincent Volpe en tant que directeur général.
« Pas de cadeaux, c’est comme ça ! »
Stratégie gagnante pour le moment. À sept journées de la fin, le club doyen pointe à la quatrième place, à seulement une unité du Red Star, troisième. L’homme affable sait aussi se montrer intransigeant avec son staff : « Il faut mettre des objectifs, il faut mettre des gens compétents, il faut insister et exiger des compétences et des performances. Sinon tu fais autre chose. Et pas de cadeaux, c’est comme ça ! ».
Avant de se jeter dans le bain de la Ligue 2, Vincent Volpe a pris le temps de sonder sa famille. Sa fille, Stéphanie, responsable du « HAC SHOP » dans le centre-ville, n’a pas cherché à l’en dissuader. Bien au contraire. « On a longuement discuté avant que ça ne se fasse, il m’a demandé mon avis et celui de mon conjoint. On lui a dit que c’était très très bien ce qu’il faisait pour la ville du Havre, qu’on était fiers de lui et de son investissement », raconte-t-elle.
Vincent Volpe affirmait lors de son arrivée espérer une montée en L1 « le plus vite possible », elle pourrait bien être effective dans un mois et demi. Les Havrais attendent cela depuis huit longues années.
Source : France 3 Le Havre-Baie de Seine