Pour sa quatrième saison consécutive en Ligue 2, Rodez a vécu un championnat très mouvementé jusqu’au bout. Longtemps situé dans la zone de relégation, le RAF a su réaliser une énorme série en fin de saison pour s’en sortir… avant de trembler jusqu’à la dernière journée. Finalement, c’est une situation chaotique vécue à Bordeaux lors de la J38 qui a entériné le maintien aveyronnais avec match gagné sur tapis vert. Manager général du club, Grégory Ursule prend la parole pour MaLigue2 afin de dresser le bilan d’un exercice 2022-2023 pas comme les autres.
Photo by Alexandre Dimou/Alexpress/Icon Sport
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Avec seulement 22 points au soir de la 25e journée, les chances de voir Rodez se maintenir en Ligue 2 étaient minimes. Pourtant, le RAF a su inverser la tendance et sauver pour la quatrième fois consécutive sa place dans cette division au terme d’une fin de saison folle, dans tous les sens du terme. D’abord sur le terrain, avec une série de six victoires en sept matchs pour sortir de la zone rouge. Puis d’un point de vue extra-sportif, avec une victoire sur tapis vert obtenue lors de la 38e et dernière journée. Une affaire hors du commun sur laquelle nous reviendrons plus tard lors de ce bilan. « On a fait un parcours très honorable en Coupe de France (quarts de finale) et on obtient notre maintien avec notre record de points (46) dans la division depuis quatre ans. On est donc satisfait de la saison, même si elle a été mitigée en terme de dynamiques avec des périodes un peu difficiles et d’autres très fastes », analyse Grégory Ursule pour ML2.
Didier Santini, un pari réussi
Cette saison 2022-2023 aura été placée sous le signe des montagnes russes au niveau des émotions et des temps forts. L’un des premiers tournants intervient début novembre avec la mise à l’écart de l’emblématique entraîneur Laurent Peyrelade, présent depuis 2015 sur le banc. « Comme on l’avait dit à l’époque, c’était une décision douloureuse pour la direction. Mais cela nous semblait nécessaire au vu de notre situation. Aujourd’hui, dix mois plus tard, on peut dire que c’était une bonne décision parce qu’on s’est sauvé, mais cela aurait pu être aussi une mauvaise décision », confie le manager général du RAF. Appelé à ouvrir une nouvelle ère sur le Piton, Didier Santini découvre la Ligue 2. Un pari audacieux, mais réussi. Les débuts ne sont pas évidents et la situation de lanterne rouge lors de cette J25 le prouve. Mais une énorme claque reçue à Toulouse (6-1) en Coupe va sonner le réveil d’une équipe qui avait été pourtant capable d’aller éliminer Monaco ou Auxerre sur ses terres lors des tours précédents. « Il y a eu une réelle prise de conscience de la part des joueurs de la situation sportive dans laquelle on était. On avait un match couperet trois jours après cette défaite à Toulouse à Niort, et tout le monde s’est remobilisé sur l’aspect collectif et moins sur l’aspect individuel. Le coach Didier Santini et le staff ont réussi à décomplexer les joueurs en leur montrant qu’ils étaient capables de faire de grandes choses, comme de battre des équipes de L1 ou des grosses équipes de L2 à l’extérieur. Les joueurs ont repris confiance et cela a été impactant dans la bonne série qu’on a vécue », rejoue Ursule.
Néanmoins, le parcours à domicile de Rodez reste le gros point noir de la saison. Avec 19 points récoltés à Paul-Lignon (19e bilan), le RAF doit clairement son maintien à son aisance à se déplacer (27 pts, 6e bilan). « Il ne faut pas négliger qu’on a changé de configuration de stade pendant la saison. Cela a perturbé nos spectateurs dans le fait de nous pousser vers la victoire, avec des affluences plus faibles (1600 places pendant les travaux). Ensuite, la découverte de ce nouvel écrin nous a fait sentir en fin de saison que le rôle du 12e homme a été joué, c’est de bon augure sur la suite. L’autre explication, c’est qu’on était plus à l’aise à l’extérieur par notre jeu de transitions. Les équipes qui reçoivent doivent faire plus de jeu et peut-être que ça nous convenait mieux dans un premier temps, même si ça s’est rééquilibré sur la fin de saison. Si on garde ce qu’on a fait sur les derniers matchs et avec l’engouement du public, j’espère que cette cohésion permettra d’avoir un parcours meilleur la saison prochaine. »
Bordeaux-Rodez, un épisode douloureux
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Se maintenir en L2 en trichant y'a pas de quoi bomber le torse. Vous devriez postuler au festival de Cannes pour le prix du meilleur acteur Sur tout les terrains vous allez être sifflé, des insultes et moqueries vont descendre des tribunes. Rodez un club de trompettes et je vous souhaite de descendre en fin de saison