Le 30 juillet 2022 semble tellement loin… Et en même temps, cette saison de Ligue 2 a filé à toute vitesse. Une saison très particulière, où une trêve Coupe du Monde en novembre-décembre a scindé le championnat en deux parties distinctes. Ce vendredi 2 juin (20h45) va sceller le dénouement d’une édition palpitante, où le suspense reste entier pour la montée comme pour la descente. Place aux enjeux du dernier multiplex intégral, celui de la 38e journée.
Pronostic Ligue 2 Bordeaux Rodez : analyse, cotes, présentation (2 juin 2023)
Pronostic Ligue 2 HAC Dijon : analyse, cotes, présentation (2 juin 2023)
La lutte pour la montée
Le Havre (1er) – Dijon (18e)
Il y aura des larmes ce vendredi soir à Océane. De bonheur d’un côté, de tristesse de l’autre. Hormis le peu probable scénario d’un match nul qui arrangerait les deux équipes, Le Havre ou Dijon verra sa soirée se transformer en rêve, ou en cauchemar. Leader depuis la 14e journée, le HAC peut tout gagner ou tout perdre en l’espace de 90 minutes. Ne pas perdre signifie célébrer. Mais une défaite contre le DFCO pourrait aussi le faire chuter à la 3e place en fonction des résultats de Metz et Bordeaux dans le même temps. Les Normands ont déjà gâché plusieurs balles de match et ne devront pas trembler.
En face, l’expert des matchs couperets Pascal Dupraz débarque remonté comme jamais avec ses Bourguignons. Avec ETG ou Toulouse par le passé, le technicien a prouvé qu’il savait renverser des montagnes pour le maintien. Cela tombe bien : Dijon ne pouvait pas finir par un sommet plus escarpé. Il faudra réaliser l’exploit de l’emporter et compter sur des faux-pas devant pour terminer au minimum en 16e position. Avec un match nul, il faudra compter sur des défaites combinées de Laval et Rodez. Difficile de faire plus belle affiche pour une dernière journée, où deux enjeux capitaux sont liés aux deux extrémités du classement.
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Metz (2e) – Bastia (4e)
En perdant la main à l’issue de la 37e journée de Ligue 2, les supporters de Bordeaux ont spéculé toute la semaine sur la motivation de Bastia à l’aube de la fin de saison. Toute la semaine, Régis Brouard et ses joueurs ont donc tenu un discours rassurant devant les médias sur leurs intentions de jouer le jeu jusqu’au bout. Les Corses n’ont rien besoin de prouver, eux qui ont gagné 6-2 à Pau et accroché le HAC (1-1) dernièrement. Le Sporting veut s’accrocher à sa 4e place pour capitaliser sur une saison fantastique.
De son côté, le FC Metz a fait le plus dur la semaine dernière. Mais attention, passer du chasseur au chassé ne confère pas la même pression sur les épaules. Devant un stade Saint-Symphorien qui n’attend qu’un dénouement heureux, le moindre accroc pourrait bien créer une énorme désillusion. Cependant, les Grenats peuvent s’appuyer sur un onze solide à la confiance légitime, du haut d’une série de 24 matchs sans défaite désormais. Avec l’artificier Georges Mikautadze comme danger numéro 1 (23 buts), entouré des Maziz, Sabaly ou Jallow, le FC Metz ne peut pas échouer si près du but après tant d’efforts. Reste à le démontrer sur le terrain.
Bordeaux (3e) – Rodez (16e)
Encore un duel où deux enjeux s’entrechoquent. Les Girondins ont pris un énorme coup derrière la tête après la défaite à Annecy (1-0). Malgré tout, l’espoir reste de mise et les multiplex de fin de saison offrent parfois des scénarios un peu irrationnels (demandez au HAC en 2016 ou à Amiens en 2017). L’objectif est clair pour Bordeaux : s’imposer, et sur un score le plus large possible. C’est le seul moyen de mettre une énorme pression sur les équipes de tête. Tout autre résultat (hormis un nul combiné à une défaite de Metz) ne serait pas favorable. Le Matmut Atlantique affichera complet avec près de 42 000 spectateurs pour pousser le FCGB vers le miracle.
En face, le RAF reste sur cinq matchs sans victoire et se retrouve en danger malgré une deuxième partie de saison très positive. La défaite contre Pau (2-3) a plongé Rodez dans une situation délicate, mais les Aveyronnais tiennent encore leur destin en mains. Auteurs d’exploits en Coupe de France à Monaco ou à Auxerre cette saison, Rémy Boissier et ses coéquipiers devront se remettre en mode Coupe pour aborder cette affiche de gala. Rodez joue une vraie finale pour valider une 5e année consécutive de présence en Ligue 2.
La lutte pour le maintien
ASSE (10e) – Valenciennes (13e)
On peut avoir 45 points et ne disposer que de deux longueurs d’avance sur la zone de relégation. Malgré sa 13e place, Valenciennes n’est donc pas hors de danger et le déplacement à l’ASSE, troisième de la phase retour, est loin d’être simple à négocier. Les Verts veulent faire une dernière fois plaisir à leurs supporters après une saison mouvementée et mal débutée. Mais en face, VAFC débarque dans le Chaudron fort de deux victoires consécutives, dont une obtenue à l’extérieur sur la pelouse du HAC (0-2). Les Nordistes se sont prouvé que rien n’était impossible dans cette Ligue 2, et un résultat positif leur éviterait des sueurs froides en suivant le résultats des autres concurrents au maintien.
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Paris FC (8e) – Annecy (14e)
Le FC Annecy joue aux montagnes russes cette saison. Capable de prendre six points à la maison contre Le Havre et Bordeaux, comme de faire match nul à Niort (2-2). Le promu a eu l’occasion de se mettre à l’abri un peu plus tôt mais devra bien batailler jusqu’à l’ultime journée, comme l’avait prédit Laurent Guyot en début de championnat. Face à un Paris FC libéré et séduisant depuis quelques semaines pour la dernière de Thierry Laurey à Charléty, la mission ne sera pas simple pour le FCA. Moïse Sahi Dion est l’homme en forme de la fin de saison et tentera de maintenir les Haut-Savoyards avant de voguer vers d’autres horizons.
Pau FC (15e) – Caen (5e)
En parlant de montagnes russes, le Pau FC passe également par toutes les émotions en cette fin de saison. La claque contre Bastia (2-6) résonne encore dans les entrailles du Nouste Camp. Mais la réaction derrière à Rodez (3-2) permet au Pau FC d’avoir son destin en mains avant cette ultime rencontre. Malgré tout, la défense béarnaise va devoir sérieusement serrer la vis contre une équipe de Caen (5e) dont l’objectif est de ravir la 4e place à Bastia pour la dernière de Stéphane Moulin sur le banc. Alexandre Mendy est en feu depuis quelques semaines et sera à surveiller de près, tout comme le duo Begraoui-George qui cartonne dernièrement au Pau FC. Un beau duel de buteurs en perspective.
Amiens (12e) – Laval (17e)
En Ligue 2 cette saison, on ne sait jamais trop sur quel Amiens tomber. Comme l’impression que les Picards choisissent un peu leur match et attendent de se faire peur pour se mettre en route. Bonne nouvelle pour Laval : l’ASC est désormais maintenu ! Au niveau motivation, les Tangos devront être à 200% face à une formation sur courant alternatif. Aux joueurs d’Olivier Frapolli de reproduire à l’extérieur ce qu’ils sont capables de faire à domicile, où ils restent sur trois victoires d’affilée. Pour cela, les Mayennais pourront compter sur la mobilisation en masse des supporters venus encourager les leur à La Licorne pour tenter de recréer l’ambiance de Le Basser !
Les autres rencontres sans enjeu
Nîmes – Sochaux : duel d’infirmes
14 absents d’un côté comme de l’autre, des groupes de 15 et 16 joueurs seulement convoqués avec de très nombreux jeunes… Fred Bompard et le duo Frau-Monsoreau vont devoir se creuser la tête pour aligner ne serait-ce qu’on onze de départ lors de ce match. Du rarement vu à ce niveau en Ligue 2 alors que la saison se termine très mal pour les Crocos et les Lionceaux…
Grenoble-Guingamp : la fête du ventre mou
Aucune pression pour le GF et EAG qui peuvent terminer sans pression leur saison.
Niort – QRM : adieu la L2
Dernière danse pour René-Gaillard en Ligue 2 après 11 années consécutives dans cette division. Tu vas nous manquer, RG !
