« Une chose est claire : si on gagne ce match on est sûrs de rester en Ligue 2 ». Le discours de Laurent Guyot en conférence de presse est absolument lipide, la veille du dernier match d’Annecy cette saison chez le Paris FC. Alors que le club de Haute-Savoie aura son destin en mains à Charléty, l’entraîneur ne veut pas avoir à faire des plans sur la comète en croisant les doigts pour que ses concurrents plus bas, dans la zone rouge, ne gagnent pas à la J38. Il part du principe que son équipe doit encore l’emporter pour passer une soirée tranquille et pouvoir ensuite célébrer.
À lire aussi >> Laurent Guyot : « C’est un championnat de fou, on se demande même si 45 points vont être assez » pour le maintien
« On est en position favorable, à nous de terminer le travail. Ce qui m’importe, c’est surtout de ne pas avoir le nez sur les applications, à regarder le résultat des autres et s’occuper de nous d’abord, de ce qu’on a à faire. Il y a une équipe en face, qui a de la qualité et souvent quand elles jouent sans pression, ces équipes-là développent quelque chose d’intéressant, on l’a vu à Dijon. Ils ont été capables de revenir au score donc ça montre qu’ils ne lâchent rien, je pense qu’ils auront à cœur de bien terminer à domicile. À nous d’être présents, d’être prêts pour ne pas se retrouver les victimes d’un scénario qui est pour l’instant improbable mais qui est encore possible. Je préfère travailler sur nous avant de compter sur les autres. »
« C’est très casse-gueule (sic) parce que le danger c’est de tenir le discours du nul qui nous suffit. Ce n’est pas celui que j’ai tenu. Le danger, c’est de croire au fond de soi qu’il n’y aura pas besoin de la victoire donc quelque part ça transparaît dans l’attitude, dans le discours. Ce qui est difficile pour un coach c’est qu’il faut y croire un minimum parce que sinon les joueurs perçoivent vite que vous les baratinez. Mon boulot, c’est d’anticiper, de mettre les gens dans les meilleures conditions possibles. C’est leur dire « attention, ils vont tous gagner derrière donc si on ne gagne pas… ». Il faut être vigilant […]. Je suis un peu sur la retenue parce que je ne veux surtout pas donner l’impression que c’est terminé, ça ne l’est pas et je ne veux pas voir de mauvaises surprises. »
Photo Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport