Battre Dijon relevait du miracle. Quatre jours après leur revers 1-0 à Lens, les Haut-Savoyards ont logiquement chuté à domicile, cette fois contre l’ogre bourguignon (1-2, 29e journée de Ligue 2). Derrière Créteil, Evian est l’équipe de Ligue 2 qui perd le plus. Le DFCO a infligé une 14e défaite aux coéquipiers de Benjamin Leroy.
Au Parc des Sports d’Annecy vendredi, on a vite grincé des dents. Au bout de 6 minutes de jeu, le score était déjà de 0-2. « C’est une faute professionnelle. Il y a une grosse remise en questions à avoir. Dans la situation du club, c’est très grave. » Romain Revelli, le coach de l’ETG depuis le limogeage de Safet Susic, est furieux. Il a conscience de la gravité de l’instant. Du drame à venir si aucun effort n’intervient. Sa prise de fonction n’a pas accouché d’un déclic psychologique attendu. Sous sa coupe, les Roses ont simplement battu Niort (17e) et le Paris FC (20e). Pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Romain Revelli l’assure pourtant : « On prépare bien les matches, on travaille sérieusement. » Et patatra… Le vérité du week-end n’est pas celle de la semaine. Mais la seconde ne compte pas.
Ce lundi matin, Evian regarde dans son rétroviseur. 16es, les Haut-Savoyards ne disposent que d’un matelas de 3 points d’avance sur Sochaux, le premier relégable. Sur le 19e aussi, Créteil. Comble du hasard, il s’agit des 2 prochains adversaires éviannais. Un tournant. L’avenir se joue maintenant. A l’aube de son sprint final, l’ancien pensionnaire de Ligue 1 n’a plus le droit à l’erreur. Cette formation visait la remontée immédiate en août dernier. Elle pourrait descendre d’un étage supplémentaire en mai prochain. Une catastrophe encore évitable. A condition de ne pas traîner. Car se maintenir va finir par relever, aussi, du miracle…
