Pascal Dupraz va vivre le premier de ses neuf matchs de la mission maintien en Ligue 2 à la tête de Dijon ce samedi (19h) contre Rodez, un concurrent direct. Avant ce rendez-vous, le nouveau technicien du DFCO s’est exprimé en conférence de presse après avoir découvert son groupe cette semaine à l’entraînement.
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« Roger Assalé est en réathlétisation, Saturnin Allagbé va bien mais suit le protocole commotion et ne sera pas là. Ahmad Ngouyamsa est suspendu. Didier Ndong a un problème avec l’un de ses fils, Adama Fofana sera là lundi. Le groupe est réceptif, il y a certainement une appréhension. On leur demande de désapprendre d’un coach pour en apprendre d’un autre en très peu de temps. Ce sont des jeunes garçons, ce n’est pas toujours évident. La semaine a été studieuse, très à l’écoute, avec beaucoup d’humilité. Je n’ai pas encore terminé tous les entretiens individuels mais j’en ai vu beaucoup. Ils ne sont pas résignés. Je les ai rassuré dans le fait que je n’y étais pour rien dans l’éviction du coach, surtout pour ceux qui étaient touchés. Je leur ai dit que c’était normal qu’on soit ému quand un entraîneur s’en va. Cela paraît encourageant dans la mentalité du joueur. Quand un coach est remplacé, ils ont l’obligation de passer à autre chose car c’est leur job. Mon projet de jeu, mes adjoints le connaissent et on l’a livré aux joueurs. Il y a des incontournables, je n’aime pas les livrer, c’est pour cela qu’on me taxe de mauvais tacticien. Malgré la situation et la responsabilité qui repose sur les épaules des joueurs et du coach, il y a des comportements que je vais observer.
Les joueurs, je suis leur supporter numéro 1
Il faut avoir la tête au-dessus des nuages, les idées claires. Ce n’est pas antagoniste d’avoir le sourire et de faire face à ses responsabilités. On peut sourire si on donne le meilleur de soi-même. Si je suis venu, c’est parce que j’entends que certaines recettes continuent, comme marquer plus de points que mes prédécesseurs. Je ne suis pas un styliste, je ne suis pas là pour être à la mode, je ne me vends pas via un projet de jeu. J’aimerais qu’on récupère le ballon le plus vite, le plus haut possible. J’aimerais qu’on fasse 50 passes, et qu’on marque des reprises de volée en lucarne. Mais je ne suis pas certain que je serais vraiment crédible. On va changer beaucoup de choses mais on ne le verra que si chaque garçon veut servir le collectif. Je m’adresse à des joueurs de Ligue 2, c’est le niveau en-dessous, cela induit qu’on doit trouver plus de déchet, moins de performances tactiques et athlétiques. Avec davantage de concentration, de liberté d’esprit, ils ne doivent pas considérer qu’ils sont en examen de passage. Je suis leur supporter numéro 1. Quand ils effectuent une passe, je l’effectue avec eux. Je suis leur supporter fanatique à partir du moment où ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Le capitanat ? Je dois voir plusieurs joueurs pour leur signifier ma décision
Ce n’est pas en dramatisant qu’on est sûr d’obtenir le meilleur de nos joueurs. Par contre, aller sur la voie de la responsabilisation, d’un projet commun partagé et de volonté de recherche de confiance. Je les vois très attentifs, j’ai énormément apprécié la semaine de travail car les garçons étaient réceptifs. J’ai observé les matchs, j’en ai tiré des analyses. La première remarque que je veux faire, c’est d’abord que chaque joueur soit le leader de lui-même. On doit être obsédé par la volonté de débuter à 11, de jouer à 11 et de terminer à 11. Le capitanat ? Je dois voir plusieurs joueurs pour leur signifier ma décision. Je suis favorable à un capitaine mais il doit être fiable par rapport à sa présence sur le terrain. Il est pour moi un titulaire en puissance, être le relais du coach. Rodez ? Je respecte cette équipe-là, elle a des atouts mais je considère que nous en avons aussi. On va laisser faire la glorieuse incertitude du sport. Rien ne m’empêche d’espérer que mon équipe se montre sous son beau visage. Le Bihan ? L’explosivité n’est pas sa première qualité, par contre il marque des buts de manière récurrente. Il faut trouver une animation offensive qui lui permette d’être efficace et d’être dans la surface de réparation. Si nous avons la maîtrise du jeu, nous aurons davantage de chances de l’avoir à la conclusion de nos occasions. On doit le voir moins isolé. Après l’entraînement, on va dîner tous ensemble, c’est important. »
Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport