Relégué de Ligue 2 en National en 2021, La Berrichonne de Châteauroux a toutes les peines du monde à refaire surface. Près de deux ans et deux changements d’entraîneur plus tard, le club végète au troisième niveau, 9e et trois points au-dessus de la zone de relégation. Ce lundi, le directeur général Patrick Trotignon livre une longue interview au site 13heuresFoot. Il y évoque l’ambition de remontée et une proposition pour le football professionnel.
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« La Ligue 2, c’est une bonne division pour Châteauroux. Mais si on en est là aujourd’hui, c’est la conséquence de mauvais choix, c’est tout. On est dans un contexte sportif très concurrentiel, avec ce changement de cap, en fin de saison : le National, sincèrement, ça devient illisible. Tout le monde peut battre tout le monde. J’ai regardé lundi dernier Versailles contre Borgo (1-0), bon, vous coupez le son, vous ne savez pas qui est dernier et qui est premier. Tout est possible dans ce championnat. Vous gagnez deux matchs, vous parlez de montée, et vous perdez deux matchs, vous avez la trouille de descendre. Je n’ose même pas envisager ce qui va se passer la saison prochaine en National : avec quatre clubs de plus qui vont descendre de Ligue 2, ouh là là… »
À ce sujet, Patrick Trotignon, souhaite la professionnalisation du troisième niveau de compétition : « En deux ans, Il y a quand même 8 clubs de Ligue 2 qui vont descendre en National. Bon, entre les deux saisons, y’en a peut-être qui vont remonter, mais regardez, la remontée immédiate, ça ne se voit quasiment plus. La création de la Ligue 3 va devenir indispensable, parce qu’avec la diminution des clubs de L1 et L2, qui vont se retrouver en National, et ceux qui y sont déjà, il va y avoir de sacrés affiches. »
Sur le risque de descendre en N2 : « Forcément, ça doit nous faire peur, parce que c’est l’avenir d’un club qui est en jeu, l’avenir de familles, l’ensemble du personnel : on a plus d’une centaine de feuilles de paie chaque mois, on est une PME. Ce spectre forcément fait peur. Mais je pense que les joueurs en sont conscients. Ce serait la perte du statut professionnel, la fermeture du centre de formation, ce serait la berezina, mais pour moi, ce n’est même pas envisageable. »
Crédit photo ©JB Autissier Panoramic/Imago