Au terme d’un derby rythmé et animé, Valenciennes est allé s’imposer sur la pelouse de son voisin lensois, malgré une nette domination des Sang et Or en seconde période. VA prend une bouffée d’oxygène sur la zone rouge alors que Lens manque une belle occasion de revenir sur la troisième place.
Avant toute chose, merci. Merci aux vingt deux acteurs pour ce derby de très bonne facture avec beaucoup d’envie, d’intensité et des occasions en pagaille. Habituellement quand on parle de derby, on pense à des matchs hachés avec beaucoup d’engagement et peu de jeu. Ce lundi soir, à Bollaert, on a vu un tout autre spectacle. Malgré l’enjeu de la rencontre, les deux formations se sont livrées et se sont répondues coup pour coup sans oublier l’engagement et l’intensité nécessaire à un derby. Les 36 254 spectateurs du stade Bollaert-Dellelis se sont régalés, même si en quittant le stade les supporters lensois étaient déçus de l’issue du match. Après avoir vu les résultats de ses poursuivants, Lens avait l’occasion de recoller au podium en cas de victoire. Mais face à des jeunes valenciennois, complètement décomplexés, les protégés d’Antoine Kombouaré ont eu du mal à rentrer dans la rencontre. Le virevoltant trio offensif du Hainaut a posé énormément de problèmes à l’arrière garde artésienne qui était prise de vitesse. A l’image de l’ouverture du score de Da Costa parti dans le dos de Ba, qui n’arrive pas à le rattraper, et qui glisse le ballon au premier poteau dans un angle fermé (0-1, 32e). Les joueurs de Faruk Hadzibedgic ont affiché un visage séduisant en première période avec beaucoup de qualité et d’abnégation.
Lens, ultra-dominateur
Une abnégation qui a été récompensée par un but mais les Nordistes auraient pu avoir une avance plus confortable s’ils avaient été plus efficaces (6e, 9e, 18e, 24e, 30e, 38e). En face, Lens arrive aussi à répondre à son homologue valenciennois mais se montre plus brouillon dans le dernier geste (20e, 23e, 28e, 35e, 42e). Si les deux équipes se sont répondues coup par coup en première période, la seconde période ressemblait à une attaque-défense. Au retour des vestiaires, les coéquipiers de Benjamin Bourigeaud, étincelant hier soir, se sont montrés plus tranchants et nettement plus dominateurs. A l’inverse du premier acte, le Racing joue plus haut, met plus d’engagement et surtout de précision dans ses enchaînements. Mais les attaquants lensois ont buté sur un mur qui se nomme Damien Perquis. Le gardien du VAFC a multiplié les parades et a sauvé son équipe alors que les vagues lensoises s’abattaient sur la défense nordiste (52 centres, 10 corners et 31 tirs, pour seulement 6 cadrés). Les Sang et Or ont eu les occasions pour revenir au score et même plus mais il ne manquait que l’efficacité offensive pour faire basculer cette rencontre en faveur des Artésiens (51e, 58e, 59e, 62e, 64e, 69e, 71e, 76e, 77e, 80e, 84e). Face à la furia lensoise, Valenciennes a su tenir et s’offrir un succès miraculeux qui n’était plus arrivé depuis trente-cinq ans. Maintenant, le plus dur sera de confirmer et d’enchaîner pour VA.
Retrouvez les notes des acteurs de la rencontre.
Kevin Petit
Valenciennes m'est apparu plus solide en défense, plus particulièrement en défense centrale, et beaucoup plus rapide, technique et précis que Lens au milieu et devant. Les lensois ont tiré un nombre incalculable de fois au dessus ou à côté pendant que Vachoux arrêtait quatre ou cinq buts tout faits. Le "hourra football" impressionne sur le terrain, mais pas au tableau d'affichage, dominer n'et pas gagner, le score est logique.