Championnat

Benjamin Leroy : « Reprendre du plaisir dans l’effort collectif »

L’Evian Thonon Gaillard vient de relever la tête en championnat en s’imposant 3-0 sur la pelouse de Niort. A la veille d’un match à domicile face au FC Metz, le gardien de l’ETG Benjamin Leroy nous répond et revient sur l’actualité évianaise.

MaLigue2 : L’actualité chaude ce sont les 3 matchs qui s’enchaînent en Ligue 2, avec Metz, Auxerre et le Paris FC au programme. On ne va pas parler de période décisive mais tout de même d’un enchaînement important pour la suite de la saison…

Benjamin Leroy : C’est le genre de semaine qu’on ne connaît pas avant Noël. Quand on joue plus ou moins le maintien, malgré les objectifs du début de saison, cet enchaînement peut nous mettre dans de bonnes dispositions pour voir l’avenir plus tranquillement, ou nous mettre encore dans l’incertitude pour plusieurs semaines. Il faut bien les négocier, le mieux pour nous étant de nous maintenir le plus vite possible. En l’espace de sept jours, le reste de la saison peut basculer, on se prépare bien pour cette série.

Vous dîtes jouer « plus ou moins le maintien ». Un peu plus tout de même ?

C’est vrai. Avant toute chose, on aspire à reprendre un peu de plaisir sur le terrain. On a connu une longue série négative, à force de perdre on s’attarde sur le classement. On a envie de refaire des matchs sérieux, solides, avec du contenu, sans reproduire les grosses erreurs qu’on a pu connaître. Il faut vite prendre des points pour s’éloigner du bas, on peut vite rebasculer dans quelque chose de positif. Je pense que nous avons passé une période très compliquée, on va reprendre confiance petit à petit sachant qu’on a encore du travail pour se redresser.

Benjamin Leroy Evian TG
A une main de la Ligue 1…

Peut-on considérer que la victoire à Niort, malgré les lacunes de votre adversaire ce jour-là, soit le début d’un nouveau cycle ?

C’est sur que notre spirale négative nous a mis la tête dans le sac, à un moment c’est devenu très dur. Il faut redonner une bonne image du club, par le jeu, et par les résultats comme on l’a fait samedi. Le groupe a besoin de reprendre du plaisir, dans l’effort collectif, l’agressivité sur le terrain. On a aussi eu un peu de réussite à Niort, on ne la méritait sans doute pas lors de notre mauvaise série et là c’est revenu, il n’y a pas de hasard.

« Quand on perd, on a un peu tendance à se replier sur soi »

Vos mots recoupent ceux du nouveau coach qui parlait de « revenir dans le droit chemin », insistait sur « l’attitude de groupe ». Cette série de défaites a-t-elle détruit quelque chose dans le groupe ?

Les bons résultats amènent forcément un bon état d’esprit de groupe. Mais quand il y a une spirale de défaites, quand ça va mal, on pense d’abord à être soi-même meilleur. On a du mal à s’attarder sur les autres, on pense avant tout à bien faire son travail, mieux le faire même, pour essayer d’aider les autres. C’est un sentiment humain qui fait qu’on a un peu tendance à se replier sur soi, se renfermer pour être plus concentré. Et ça rejaillit moins sur les autres. Même si ce n’est pas dans un mauvais état d’esprit, chacun est plus de son côté. Lors du match contre Ajaccio (0-2), on est tous resté pros et on a fait confiance au staff, ce qui nous a permis de rebondir contre Monaco puis Niort.

Le FC Metz descend également de Ligue 1 mais dispute la montée, ce sera très important de montrer un visage positif à votre public vendredi…

On reste sur plusieurs contre performances à domicile, mais contre Monaco les supporters étaient déjà satisfaits, malgré la défaite, de ce qu’on avait donné. C’est ce qu’il faut montrer, une équipe qui se bat ensemble, et c’est par là que passerons les résultats. On sait qu’on manque de confiance et de réussite, en étant solidaires tout peut changer, surtout en y ajoutant le soutien du public.

A titre personnel, vos trois belles saisons en Ligue 2 à Tours vous ont permis de rejoindre la Ligue 1 avec Evian. Vous êtes arrivé comme doublure, avant de faire votre place de titulaire, sans pouvoir empêcher une descente en Ligue 2. Et finalement cette saison vous jouez le bas de tableau en Ligue 2, un peu comme à l’époque tourangelle. Comment vivez-vous cette situation ?

Je me donne à fond tout le temps, pour ne pas avoir de regrets. L’année dernière, je suis parti numéro 2 et j’ai réussi à faire 23 matchs de Ligue 1 où je pense avoir montré de belles choses. Quand on réalise plusieurs belles saisons en Ligue 2, on se demande forcément si on est capable de le reproduire à l’étage supérieur. C’était la réponse que je voulais avoir à Evian. J’aurais aimé rester en Ligue 1, faire plus, mais je n’ai pas de regrets personnels. Une descente en Ligue 2, c’est une régression de niveau, mais je me suis fixé l’objectif que ce passage soit assez court. Je travaille pour passer le minimum de temps en Ligue 2, soit en remontant avec Evian, soit en montrant que je peux retourner rapidement en Ligue 1. Je me donne à fond, en attendant de voir ce qui se passera à la fin de saison.

Crédit photo de Une : ETG – Serge Deville

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