Aux commandes de l’équipe première des Girondins de Bordeaux depuis le mois de février dernier, David Guion a dû accompagner une descente en Ligue 2 et un été sous le signe de l’incertitude, entre menace de relégation administrative et mercato contrarié par le cadre imposé par la DNCG. Après neuf journées, le FCGB est troisième du championnat. Dans une interview pour Sud Ouest, l’entraîneur revient sur le rebond prometteur de son club.
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« Je suis arrivé dans un climat morose, avec une rupture entre le club et son environnement. C’était une mission délicate. Avec le temps nécessaire pour l’appréhender, faire connaissance de l’effectif et l’urgence de résultat, c’était un challenge difficile. Ça m’a appris des choses […] Je me suis réfugié, comme lors des quatre mois précédents, dans le travail, mais cette fois-ci avec le temps d’expliquer les choses, mon projet avec les joueurs, mon staff. On s’est vite mis d’accord avec les dirigeants sur la volonté de promouvoir des jeunes du centre de formation, encadrés par des joueurs d’expérience et des garçons à l’état d’esprit irréprochable. »
Sur la préparation estivale : « En juin, l’objectif était de construire rapidement avec des joueurs d’expérience. Toutes les difficultés nous ont renforcés, avec le staff aussi, j’avais fait venir du monde de l’extérieur. En tant que leader, je ne pouvais pas avoir la moindre faiblesse. Très tôt, j’ai compris qu’il faudrait aller chercher les ressources en interne. J’ai démarré avec 14 joueurs, j’en ai rappelé 8 du centre de formation et s’est focalisé sur le travail avec eux […] À Bordeaux, on se doit de gagner avec des valeurs. On a bossé sur la rigueur, la discipline défensive de Josh (Maja) devant jusqu’au défenseurs. On a beaucoup travaillé sur les zones de pressing, là où on récupère le ballon. Ensuite, le projet devait se décliner avec un milieu nous permettant plus de possession. Pour cela, on a travaillé sur un jeu de position, à l’intérieur, pour pouvoir trouver des garçons démarqués […] On a mis ça en musique à partir du stage à Vichy. Pendant 11 jours, les jeunes ont bossé, sans jour de repos, sans rien revendiquer. »
Photo ©Alex Martin/FEP/Icon Sport