Un festival de buts : la 4e journée de Ligue 2 aura été sans conteste la plus spectaculaire depuis le début de saison. Les compteurs se débloquent et les écarts se creusent déjà.
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Les Tops
28 buts en 90 minutes
Quel spectacle ! Le quatrième multi a pratiquement tourné sur un rythme d’un but toutes les trois minutes, samedi, après un déjà mémorable Saint-Étienne – Le Havre (0-6). Et pour ne rien gâcher, la qualité s’est jointe à la quantité avec une collection de buts magnifiques : retourné du Caennais Emmanuel Ntim, ciseau acrobatique pour le Nîmois Moussa Koné, reprise de demi-volée limpide du Messin Mikelbrencis… Si le but d’anthologie de Livolant, il y a deux semaines semble pour le moment intouchable, le concours du but de l’année est déjà bien lancé !
L’incontournable Bilal Boutobba
Il avait déjà fait le coup lors du début de saison 2021-2022 : Bilal Boutobba est impliqué sur 100% des buts niortais depuis le coup d’envoi du championnat. Avec trois buts et deux passes décisives, le milieu offensif des Chamois transforme son équipe. Contre le Paris FC, le Franco-Algérien a fait basculer le match en six minutes avec un but et une offrande pour Zemzemi. Les supporters niortais vont devoir croiser les doigts et espérer voir le joueur encore au club à partir du mois de septembre. Ses performances ont difficilement pu passer inaperçues à l’étage supérieur.
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Caen ne craint personne
En attendant la réponse des Girondins de Bordeaux, lundi soir à Grenoble, voilà le Stade Malherbe Caen seul leader de Ligue 2 après sa démonstration contre Guingamp (4-1). L’excellent bilan des hommes de Stéphane Moulin est d’autant plus probant que le SMC a déjà affronté Metz, Dijon, et donc Guingamp, trois sérieux candidats à la montée. La semaine prochaine, les Normands se déplaceront sur la pelouse du Paris FC. En cas de nouveau bon résultat, les Normands se retrouveraient en position de force, avec un calendrier presque dégagé jusqu’à la Coupe du Monde.
Les flops
Le Paris FC déçoit
Réduit à dix à Sochaux et dans la fournaise guingampaise, le Paris FC avait quelques excuses pour ses matchs poussifs lors de ses deux premiers déplacements de la saison. A Niort, les hommes de Thierry Laurey étaient bien à onze pendant toute la rencontre et face à une opposition un peu moins huppée, on n’a pas vu la différence : toujours la même difficulté à enflammer les matchs et à asseoir sa supériorité. Le coach prie déjà son effectif de « se réveiller ». A cinq points du leader, le club de la capitale est déjà en retard sur son plan de bataille dans une saison à seulement deux montées.
Pau s’enfonce
Toujours pas la moindre victoire et déjà deux sévères défaites subies. Samedi, le Pau FC a subi la loi du FC Sochaux (0-3). De bien tristes retrouvailles avec le Stade Nouste Camp. Après de nombreux changements dans l’effectif cet été, la nouvelle recette ne prend pas, avec des errements défensifs auxquels les Béarnais ne nous avaient pas habitués la saison passée… Ainsi qu’une inquiétante stérilité offensive, malgré les efforts de la dernière recrue en date, Mohamed Yattara, plus percutant que Mayron George mais pas plus efficace. Avant un double déplacement en Normandie (QRM puis Caen), Pau est 18e et a peu de signes encourageants auxquels s’accrocher pour le moment et il va falloir inverser la tendance.
Les sorties inconsidérées de gardiens de but
« Un gardien qui sort de ses seize mètres doit être sûr de toucher la balle. » Portée par Laszlo Bölöni, cette parole de sagesse doit être rappelée aux gardiens de notre championnat dont la témérité à frôlé l’inconscience sur certaines actions. Alexandre Oukidja, gardien du FC Metz, aurait pu gravement blesser le meilleur buteur du championnat, Zakaria Naidji, sur une sortie au sol, mais la jambe en l’air, qui lui vaut un carton rouge mérité et qui coûte probablement deux points au Grenats. A Rodez, il n’a fallu que 10 secondes à Sébastien Cibois pour aller percuter violemment à la tête l’Annécien Kevin Farade, et n’écoper miraculeusement que d’un carton jaune. Plus tôt dans la journée, le portier de Saint-Étienne, Étienne Green, était également exclu pour avoir découpé le Havrais Yann Kitala. Ce geste, assez inutile (l’ASSE étant déjà menée 3-0 à ce moment-là), ne fera que compliquer la tâche des Verts le week-end prochain à Valenciennes avec trois suspensions.
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Photo ©Anthony Dibon/Icon Sport
