Arrivé début janvier à la suite d’un Pascal Plancque à court de solutions, Nicolas Usaï était parvenu à donner un coup de fouet au Nîmes Olympique. Seulement voilà, les Crocos sont retombés dans leur torpeur au mois de février. Le mal semble être plus profond et les blessures de post-relégation pas encore refermées.
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Désigné coach ML2 du mois de janvier, quelques semaines après son arrivée sur le banc des Costières, Nicolas Usaï était le premier à tempérer les attentes après le rebond du Nîmes Olympique : « Je parlais du maintien comme d’une obsession il y a un mois lors de ma conférence de presse initiale. Si je changeais mon discours d’un coup après un mois, je serais le roi des abrutis. » Quatre matchs et trois défaites plus tard, les faits ont cruellement donné raison au technicien natif de Marseille. Battu par une équipe de Dunkerque alors bien mal en point (0-1), le NO a ensuite sombré à Caen (0-4). Après une victoire un peu offerte par Grenoble (3-1), les Crocos ont pris une nouvelle gifle samedi à Amiens (0-3)
Neuvièmes avec 35 points, les Nîmois sont encore loin de retomber dans la lutte pour le maintien mais affichent à présent une différence de but négative (-3) et la 15e défense de Ligue 2. Colmater les brèches sera le chantier prioritaire de l’entraîneur ces prochaines semaines. Sur le plan tactique, Nicolas Usaï n’a pas été avare d’expérimentations avec plusieurs systèmes et associations de joueurs testées ces dernières semaines, en fonction de l’opposition. Jusqu’à Caen, l’accent était mis sur l’efficacité offensive : « On a une équipe joueuse, c’est difficile d’aller contre-nature », confiait l’entraîneur samedi après la défaite contre Amiens.
Fantômes et esprit
A de très nombreuses reprises, le prédécesseur de Nicolas Usaï, Pascal Plancque, a déploré les failles de son groupe en termes d’état d’esprit, évoquant tour à tour une équipe qui n’avait « pas d’unité », « des objectifs individuels » et de manière générale, une attitude et un état d’esprit pas à la hauteur des défis de la Ligue 2. Avec le sourire de Nicolas Usaï et la fraîcheur d’un nouveau discours, on aurait pu penser que le deuil de la relégation était enfin consommé mais c’était sans doute anticiper un peu trop encore.
Arrivé en connaissance de cause, le coach actuel avouait après la victoire contre Grenoble craindre le retour des « fantômes de l’automne ». C’est d’ailleurs lors de ce match que le spectre des écarts de conduite est revenu brièvement hanter le NO : lors de sa sortie, le milieu de terrain Sidy Sarr quitte le terrain avec désinvolture. Si l’incident vite maîtrisé par Nicolas Usaï, il est représentatif du précaire équilibre à maintenir dans le groupe.
Un leader absent, des envies d’ailleurs
Ce qui aura manqué à Pascal Plancque et qui risque de manquer à Nicolas Usaï jusqu’à la fin de saison est peut-être un leader, un relais dans le vestiaire. Quelque soit le coach sur le banc, l’absence d’Anthony Briançon des terrains depuis maintenant près de 11 mois pèse sur le bilan des Crocos. Rares sont les joueurs du Nîmes Olympique à pouvoir se targuer d’une longue expérience en Ligue 1 ou Ligue 2 hormis Gaëtan Paquiez, Pablo Martinez ou… Zinedine Ferhat, mais ce dernier, récemment réintégré après trois mois de mise à l’écart a un pied et quelques orteils en-dehors du club depuis le début de saison.
Avec un contrat arrivant à terme en juin prochain, il n’est un secret pour personne que Zinedine Ferhat ne se projette pas un avenir au Nîmes Olympique la saison prochaine. Le problème ne se pose pas que pour le recordman des passes décisives en Ligue 2. Le Midi Libre le rappelait dans son édition du 28 février : Martinez, Briançon, Paquiez, Sainte-Luce et Valerio arrivent en fin de contrat eux aussi, sans compter les prêtés Ponceau et Valerio. Avec autant d’incertitudes sur l’avenir de l’effectif, difficile de fédérer autour d’un projet collectif à long terme.
Photo ©Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport
