Avec le dernier match en retard disputé ce mardi soir entre Grenoble et Niort (1-0), le classement est désormais totalement à jour en Ligue 2. Et cette défaite des Chamois amène à une première cassure entre le Top 5 et les poursuivants. En effet, Auxerre (5e) dispose de quatre longueurs d’avance sur Le Havre, battu lundi par Bastia (2-4) et le club des Deux-Sèvres. Alors, ce haut de tableau peut-il encore bouger d’ici la fin de saison ?
Toulouse et Paris un cran au-dessus
Dans deux styles différents, Toulouse et Paris creusent l’écart en ce début d’année 2022. Si les Violets adorent maîtriser le ballon et les événements avec énormément de mouvements, de permutations et de percussions, le club de la capitale est plutôt en mode tueur. Avec un bloc très difficile à manœuvrer, les contres menés par les flèches parisiennes sont terribles et mettent à mal tout le monde. Paris reste sur 12 matchs sans défaite et jouit d’un collectif dont le rendement ne bouge pas malgré les différents changements dans les onze de départ. Pour Toulouse, la phase aller avait déjà montré que le club est intrinsèquement au-dessus de tout le monde. Reste désormais à ne pas se relâcher et à savoir tuer les matchs quand il le faut malgré une attaque incroyable (52 buts marqués).
Sochaux s’accroche
A trois points de la 2e place, Sochaux s’accroche. Ce n’est pas toujours dans un style très académique. Mais la force de caractère des Lionceaux impressionne. Même avec des éléments contraires comme à Grenoble à 10 contre 11 (victoire 3-1), le FCSM parvient à aller décrocher les trois points. Contrairement à Toulouse ou Paris, les Doubistes peinent à s’imposer sereinement, même face aux équipes moins bien classées, mais peuvent compter sur un état d’esprit irréprochable dans cet objectif de montée. Le manque de banc, notamment sur le plan offensif, pourrait être un frein au fil des semaines. Mais si Sochaux est épargné par les coups durs, il faudra compter jusqu’au bout avec cette équipe aux dents longues.
Ajaccio et Auxerre doivent se reprendre
Une saison n’est jamais linéaire. Ajaccio et Auxerre connaissent un petit trou d’air depuis le début de la phase retour. Et l’écart commence à grandir avec les deux premières positions. Néanmoins, rien n’est remis en cause pour participer aux play-offs. A condition de vite inverser la tendance. Du côté de l’ACA, Olivier Pantaloni va devoir trouver les solutions pour que son équipe soit un peu plus offensive. Si la défense était imperméable lors de la phase aller, Ajaccio ne pouvait pas continuer sur ce rythme et prend logiquement un peu plus de buts désormais. Du côté de l’AJA, Jean-Marc Furlan avait visiblement anticipé de souffrir jusqu’à la mi-février. Cette phase est désormais derrière les Icaunais et une montée en puissance est attendue vers le money-time. Le déplacement à Niort en dira un peu plus long sur le fait de creuser l’écart, ou pas, avec un poursuivant direct !
Le Havre et Niort un ton en-dessous
Voir les Chamois lutter pour le haut de tableau après avoir participé aux barrages de la relégation l’an dernier tient déjà de la belle surprise. Rien de plus logique de voir aujourd’hui Niort marquer un peu le pas avec deux défaites d’affilée. Pour autant, les joueurs de Sébastien Desabre sont libérés de toute pression puisque la montée n’est pas l’objectif initial. Cette jeune équipe a surpris par son enthousiasme et sa discipline, mais reste soumise, fort logiquement, à quelques irrégularités dans ses performances.
Pour Le Havre, la défaite face au promu Bastia (2-4) à la maison a fait très mal aux têtes. Car le HAC avait l’occasion de revenir à un point seulement d’Auxerre. Mais finalement, voir le club normand revenir peu à peu dans le rang n’est pas illogique. Sur le papier, Le Havre n’avait rien d’un prétendant à la montée avec un effectif largement rajeuni. La réussite a été maximale sur la phase aller avec une défense très inspirée autour du gardien Yahia Fofana. Mais trop à la peine à domicile et avec une attaque pas assez dangereuse, les Hacmen sont un cran en-dessous de ce Top 5 actuellement, sans conteste.