Depuis la prise de fonction de Patrice Garande le 23 août dernier, Dijon fait partie du Top 5 avec 15 points cumulés entre la 6e et la 13e journée de Ligue 2. Soit autant que Toulouse ou Auxerre sur la même période. Comme l’an dernier chez les Violets, le technicien, accompagné de son staff, parvient à redresser la barre chez un club traumatisé par une saison horrible en Ligue 1 avant lui.
Un travail mental en premier lieu
Que ce soit à Toulouse ou aujourd’hui au DFCO, le premier travail instauré par Patrice Garande a été de redonner confiance à des groupes marqués à vif par des séries impressionnantes de défaites la saison précédente. Bien que les effectifs soient souvent chamboulés pendant l’été, ces spirales négatives influent encore au moment où la compétition revient. Là où David Linarès n’était pas l’homme idoine pour tourner cette page à Dijon, le nouveau discours insufflé par l’ancien coach de Caen a vite trouvé écho.
« Je ne laisserai jamais tomber un homme qui essaie de m’aider et qui est à mes côtés pour participer à mon développement. Il m’aide sur tous les points que je dois améliorer », confiait ainsi au Bien Public un Alex Dobre qui prend de plus en plus d’ampleur dans l’effectif bourguignon. « Pour un joueur, c’est important d’avoir un coach qui le pousse derrière. J’essaie de lui rendre sur le terrain et en ce moment, ce n’est pas trop mal », ajoutait un Valentin Jacob de retour vers son meilleur niveau.
Alex Dobre encore décisif 🔝
Samedi, il a été à l’origine de l’égalisation de Yassine Benzia ❗️
Il a ensuite inscrit son deuxième but de la saison 🔴#GF38DFCO pic.twitter.com/fvJBnCapcu
— Dijon FCO (@DFCO_Officiel) October 25, 2021
Mais l’exemple le plus frappant est sans doute celui de Yassine Benzia, sorti du placard par Garande et qui revit depuis. L’ancien de l’OL a marqué un but fantastique à Grenoble, un doublé contre Bastia, et devient l’un des joueurs moteurs du DFCO. « L’arrivée du coach a changé mon opinion et plein de choses pour moi cette saison. Il m’a dit ce qu’il attendait de moi, il m’a parlé clairement, il compte sur moi. Son discours m’a fait plaisir. J’avais besoin de cette relation de confiance », savourait-il après son retour en grâce.
De l’exigence, et de l’adaptation
Autre caractéristique marquante du management de Patrice Garande : la grande exigence et la transparence totale envers les performances de ses joueurs, quitte à bousculer. Personne n’est épargné s’il ne suit pas la ligne directrice et les efforts imposés par le staff. Quelques exemples avec Mickaël Le Bihan, fort de 19 buts l’an passé mais à la peine depuis le début de saison : « Avec les entraînements collectifs, l’enchaînement des matchs de la semaine, il va retrouver la forme petit à petit. Il n’est pas encore en condition optimale, il a encore du poids à perdre, mais on y arrive », déclarait-il ainsi le 18 septembre dernier. Aurélien Scheidler, meilleur buteur du club, peut faire plus également. « Il faut qu’il devienne un athlète et qu’il court. Il a marqué à Caen mais il faut qu’il ait moins de déchet dans le jeu. C’est un garçon qui est généreux mais il doit faire beaucoup mieux », précisait le coach le 23 septembre. D’ailleurs, Le Bihan et Scheidler ne sont plus associés car leurs profils jugés comme « non complémentaires » par Garande, qui a fait éclore un Dobre.
Tactiquement, l’ancien technicien de Malherbe et de Toulouse s’adapte aux qualités de son groupe. Chez les Violets, le 3-5-2 était devenu immuable. Peut-être un poil trop par moments, même si finalement la montée ratée ne se sera jouée que sur quelques détails. A Dijon, Garande a tâté le terrain pour répéter ce même schéma à quelques reprises et ce n’est pas celui qui a donné le plus de satisfactions. Finalement, c’est plutôt un 4-3-1-2 ou un 4-4-2 qui se dessine désormais, avec un Benzia en électron libre derrière un duo d’attaque. Alors que le Paris FC se présente ce samedi (19h) à Gaston-Gérard, l’occasion est belle pour Dijon de confirmer ses progrès contre un candidat déclaré au Top 5.
Crédit photo : Frédéric Chambert/Panoramic/Imago.