Pour sa troisième année consécutive en Ligue 2, Grenoble a touché du doigt la montée en Ligue 1. Avec une 4e place à l’issue de la saison régulière, le GF38 a su s’imposer lors du premier play-off avant de chuter un peu à bout de force dans le second. Le club isérois, situé au pied des Alpes, s’est offert une belle ascension sans toutefois parvenir à atteindre le sommet.
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Pendant deux années, l’alpiniste Grenoble a regardé ses compagnons de cordée s’y frotter. Histoire de préparer les vivres, de tester ses limites, de prendre le bon équipement et le meilleur chemin. Le GF38 a presque eu tout bon. Seul le dernier point a posé souci. En effet, le club isérois ne s’est pas facilité la tâche en empruntant la voie la plus escarpée et périlleuse pour atteindre le sommet. Sur les dernières pentes, les forces ont manqué. Et Toulouse n’a pas tendu la main à son rival dans cette course vers la Ligue 1 (3-0) lors du deuxième play-off. Fin de parcours, retour au pied des Alpes pour Philippe Hinschberger et ses joueurs.
Une déception, certes, mais surtout beaucoup de fierté après la plus belle saison du GF depuis son retour en Ligue 2 en 2018, avec la quatrième place à l’issue de la saison régulière. « On est très contents à la fois du travail du staff et de la progression de ce groupe qui n’était pas destiné au départ à jouer les play-offs, même si on s’est aperçu très vite que la mayonnaise prenait bien avec un exceptionnel état d’esprit », confirme le manager général, Max Marty, pour MaLigue2. « On est dans un club sain, simple dans son fonctionnement. Tout cela nous a mené à une saison au-delà de nos espérances, mais on s’est vite pris au jeu. » Avec des recrues estampillées National 1 ou National 2 (Anani, Gaspar, Diallo…) et les joueurs d’expérience à chaque ligne (Maubleu, Monfray, Mombris, Pérez, Benet, Ravet…) pour les encadrer, l’alchimie a de suite fait effet.
Prolongation de Loïc Nestor !
Le GF38 est heureux de prolonger son défenseur central pour 2 ans. https://t.co/VSUykQZIHE pic.twitter.com/SSONH0yiWG
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« Jouer le plus souvent possible les barrages »
Avec les principes de vie et de jeu du coach Hinschberger pour assurer le fil conducteur de cette joyeuse bande, la haute montagne Ligue 2 n’effraiera personne. L’échauffement de la première partie de saison montrera d’ailleurs au GF38 sa capacité à toucher les cimes avec la place de leader à la trêve hivernale après 17 journées disputées. Le Stade des Alpes, lui, deviendra forteresse. C’était l’un des souhaits du coach en avant-saison, et il a été parfaitement respecté. Au total, Grenoble ne s’inclinera qu’une seule fois chez lui, contre Clermont (1-2) en toute fin de saison. Malgré tout, il aura manqué un peu de régularité et de force aux Isérois pour conserver sur la durée cette position dans le Top 2 synonyme d’accès direct aux télécabines pour la Ligue 1. Cette belle page 2020-2021 tournée, Grenoble se tourne maintenant vers l’avenir, le regard toujours tourné vers le haut. « Sans aucune prétention dans nos mots, Grenoble doit devenir un gros club, un bon club de Ligue 2, être tous les ans dans les 10 premiers. Peut-être que la saison prochaine on sera 17e et qu’on se battra pour ne pas descendre car le foot demande de l’humilité. Mais notre objectif est d’être tout le temps en haut, dans le premier tiers. Jouer le plus souvent possible les barrages, exister dans ce championnat. Quand on est la 11e agglo de France, c’est la moindre des choses », assure Max Marty.
« Après, sans langue de bois, on était à la fin d’un cycle. On n’a vendu aucun joueur l’été dernier au moment où cette crise est arrivée, cela nous a renforcé. On aura des départs cette année mais on est confiants sur les joueurs qui vont nous rejoindre parce que le club est établi en L2 et a une bonne image de sérieux, notamment financièrement. La DNCG passe toujours sans soucis. Notre président gère les choses attentivement. On espère reconstruire dès l’année prochaine une très bonne équipe, même si on sait qu’il faut des cycles de 2-3 ans pour trouver parfois la bonne alchimie. On travaille dans la continuité avec un tiers de joueurs en fin de contrat, 5-6 arrivées, et des joueurs matures qui nous amènent de la stabilité. »
🎥 De l’annonce de la compo à l’hôtel jusqu’aux félicitations des dirigeants dans le vestiaire en passant par la causerie « narvalo » de Micha Diaferia ou les larmes des joueurs, revivez de l’intérieur le Play-Off 2 à Toulouse, dernier match de la saison.https://t.co/EXddhp7UPu
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Le futur centre de formation et d’entraînement comme merveilleuse perspective
Au-delà de l’effectif, la structuration du club se poursuit également. Le projet du futur centre de formation et d’entraînement prend forme. Il sera situé à La Côte Saint-André, dans le département 38. « C’est une très grande nouvelle. C’était un serpent de mer pendant de longues années. Sur Grenoble le terrain est rare car on est entouré de montagnes et ce n’était pas simple de trouver 10-12 hectares dans un endroit où les gens seraient contents de nous accueillir. Le département, comme la ville et la métropole ont cherché à nous aider. C’est le département qui nous a proposé le terrain le plus intéressant. Ce sera une révolution pour nous ! », se réjouit le manager général.
« C’est un choix fort de la part du président de nous inclure dans ce projet à long terme de centre de formation et d’entraînement, de rénover les installations de l’équipe féminine. Le club va passer dans une autre sphère avec ce centre innovant. Cela me rassure pour l’avenir. Idéalement, j’espère qu’à la fin de la saison prochaine, le centre des pros sera aménagé et qu’à n+2 on ouvrira le centre. » Un bel outil supplémentaire pour espérer de nouveau atteindre le sommet, qui reste pour le moment toujours inhospitalier pour le GF38 depuis 2010.
© Christophe SAIDI, Panoramic / Imago
Avec les restrictions budgétaires comme dans tous les clubs et les sollicitations pour certains éléments qui ont brillé, on va voir ce que l'avenir leur réserve.