L’ascension avant l’accession… C’est reparti pour un tour ! Qui se fera éliminer par le 18e de Ligue 1 cette année, cramé, décapité, vidé, plumé, au bout de plusieurs matchs à haute intensité ? On rigole, mais vraiment, monter de Ligue 2 en première division, sans prendre la voie rapide, s’apparente à un sacré parcours du combattant ces derniers temps. Prenez Lens, il y a deux ans, passé à côté de la montée directe, finissant le championnat à la 5e place. Un play-off 1 gagné chez le Paris FC (tiens tiens), un second arraché à Troyes, des prolongations, de l’enjeu, pour des forces laissées en cours de route. A la fin, une élimination contre Dijon, pensionnaire de L1 à l’époque.
Ce mardi soir (20h45), ce sont Grenoble et le Paris FC qui entament leur marathon #ObjectifLiguain, au Stade des Alpes. Le GF38, 4e, a la chance de recevoir le PFC, 5e de Ligue 2, dans un duel qui permettra au vainqueur de défier Toulouse chez lui… Ce vendredi. Paie ta récup, quelques jours après le multiplex final, et donc avant de jouer un barrage aller-retour face au 18e de L1. A nouveau quatre jours plus tard, jeudi 27 et dimanche 30 mai !
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Bref, vous l’aurez compris, comme l’a pointé en conférence de presse Philippe Hinschberger, l’entraîneur grenoblois, les acteurs du match de ce soir sont un peu chafouins. Et tous mettent en avant la condition physique à avoir, primordiale des deux côtés. « La fraîcheur sera importante sur un match comme ça. Les barrages sont des matchs à élimination directe avec un parcours qui est à la fois très court et à la fois très long. Ils mettent du suspens avec plus de possibilités pour les équipes de L2. Mais ça reste quand même fondamentalement une surprotection de la L1 quand on voit comment c’est organisé. Ça me choque pas. Moins que le fait de vouloir faire une L1 à 18 clubs (rires). » Un peu d’humour pour détendre l’atmosphère, il en fallait bien, avant le combat qui s’annonce.
De la fraîcheur pour une opposition entre deux gros bloc-équipes.
Car retenons surtout ce que promet cette affiche, dans le sillage des rêves de Ligue 1 et de septième ciel des deux équipes, et ne boudons pas notre plaisir. Grenoble et Paris vont proposer un énorme match de football, c’est à espérer, ils en ont en tout cas les qualités, entre les Benet, Pickel, Ravet, ou autres Abdi et Lopez. L’affrontement et les duels risquent d’être denses ce soir, peut-être même fermés, au moins dans un premier temps, mais la rencontre est bien de celles qui font saliver. La bataille du milieu de terrain sera clef, mêlant technique et rudesse. On évoquait Hinschberger, mais son homologue René Girard ressemble au final à son cadet, à moins que ça ne soit l’inverse, dans l’idée que les deux hommes se font de ce sport. Une discipline d’équilibre, où la balance de leur jeu et l’ensemble du tableau qu’ils ont peint cette saison produisent un sentiment de solidité.
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Au match aller, les acteurs de ce premier play-off s’étaient quittés sur un intense 0-0 en Isère, avant que le PFC ne dispose du GF chez lui (2-0), à nouveau dans un gros match. C’était il y a deux mois, une éternité au niveau professionnel, et les choses auront peu évolué ce soir, malgré l’absence de Gaëtan Laura ou Warren Caddy. Brice Maubleu, pas présent au retour, sera là, et quand on connaît la forme du gardien grenoblois, tout peut changer, si le portier ressort les habits de héros. Sur penalty, par exemple… Parce que oui, dans le cas où Paris et Grenoble n’arriveraient pas à se départager dans la nuit de ce début d’été, nous aurions le bonheur d’avoir du rab. C’était arrivé à Paris contre Lens il y a deux, et cela n’avait pas souri aux coéquipiers de Vincent Demarconnay. Mais sur les coups de 20h45, les acteurs de cette fabuleuse rencontre à venir ne penserons plus à la fatigue, aux prolongations, à la Ligue 1, ou au sinueux chemin qui les attend. Il n’y aura que la victoire, le premier duel à gagner, l’étape de l’instant à franchir. Le reste, ils auront le temps d’y penser ensuite. La route de l’ascension vers l’accession est longue. Place au premier Everest.
Les compositions probables :
GF38 : Maubleu (capitaine) – Abou Demba, Monfray, Nestor, Mombris – Belmonte, Pickel, Benet – Ravet, Djitté, Semedo.
PFC : Demarconnay – Belaud, Bamba, Kanté, Hanin – Manddouki, Lailana, Name – Abdi, Diaby-Fadiga, Lopez.
Crédit photo : Frédéric Chambert / Panoramic / Imago.
