Jérôme Le Moigne : « Cette Ligue 2 est très aléatoire »

On retrouve Jérôme Le Moigne. Le milieu de terrain du Gazélec Ajaccio connaît presque par coeur la Ligue 2. Et même s’il lui est infidèle depuis 2 saisons, l’ancien Lensois et Sedanais observe assidûment ce championnat. Dans cette seconde partie de l’interview qu’il nous a accordée, le joueur évoque son départ de l’Artois, son avis général sur l’exercice en cours et livre son pronostic final !

Revenons très vite sur votre intersaison. Honnêtement, on ne vous voyait pas partant de Lens…

Ce n’était pas prévu, en effet. Mais voilà, j’ai été sollicité par le club du Gaz. Puis on m’a fait comprendre que si je partais, ce n’était pas la fin du monde… Après, le Gaz représente une belle opportunité. Il s’agissait de la fin d’un cycle, comme je le répète…

N’existe-t-il tout de même pas un peu de frustration ? Notamment pour votre dernière saison loin de Bollaert, la descente, les galères…

Ce n’était pas simple. A chaque fois, je suis resté dans un club assez longtemps. Pas 6 mois, pas un an. Plusieurs années. Je m’attache et m’imprègne des valeurs. L’an dernier, cela a été une saison de frustration. Nous n’avons pas eu toutes les forces de notre côté. Pourtant, nous méritions d’être en Ligue 1. Sur le terrain, nous avons fait ce que nous pouvions.

Même depuis la Ligue 1, vous vous attardez un peu sur les résultats de votre voisine la L2 ?

Je compte beaucoup plus de saisons dans l’antichambre que parmi l’élite (rire) ! Même si je profite au maximum de la L1. Mais bien entendu, j’ai un œil sur la L2, même le National. Car dans chaque division, il y a un club dans lequel j’ai joué (Sedan et Lens). Même pour le football, je regarde.

Que pensez-vous du cru 2015-2016 ?

L’an dernier, dès le début de la saison, j’avais placé Troyes tout en haut. La suite ne m’a pas donné tort. Mais là… Je ne mettrais aucune équipe plus qu’une autre. Tout le monde peut battre tout le monde. En Ligue 2, il n’y a que des parties compliquées. Dijon effectue un gros parcours. Mais les Bourguignons se sont fait reprendre par Nancy, Metz voire Le Havre. Des équipe qui tiennent leur statut de favori à la montée. Après, il y a ceux qui ont du mal malgré leur standing, comme Auxerre et Sochaux. Puis, comme d’hab, des surprises comme le Red Star. C’est très aléatoire.

« Lens, c’est l’adversaire à battre »

Vous évoquiez Troyes… Promu, relégué, promu, relégué, il existe un syndrome dans l’Aube ?

Metz a survolé la Ligue 2 il y a 2 ans et a eu du mal l’an dernier. Cette saison, c’est Troyes. Quand on est promu, on a toujours un peu de mal, c’est normal, mis à part Angers qui effectue un début de saison canon. Après, oui, j’aurais bien vu Troyes avec plus de points à ce stade de la saison. Il y a de la qualité dans cet effectif pour qu’il rebondisse.

Un avis sur le début de saison du Racing ?

Il y a eu pas mal de recrues. C’est toujours un peu long. Il faut donc un temps d’adaptation. Un temps pour que les recrues rentrent dans le moule. C’est un peu long mais ça relève progressivement la tête. Un peu comme nous, j’ai l’impression. Après, Lens possède l’étiquette de favori chaque année. C’est l’adversaire à battre. C’était le cas il y a 2 ans quand nous sommes remontés. Quand on signe à Lens, il faut être conscient de cela. Il faut assumer le statut. Je les vois bien continuer à remonter la pente. Des joueurs ont de la qualité, comme Mathias Autret. Jusqu’à décembre, ils peuvent surfer sur cette série.

Pour finir, qui finira sur le podium de Ligue 2 ?

Dijon, Nancy… Bon, le cœur parle : Lens.

Propos recueillis par Laurent Mazure