D’une solidité à toute épreuve depuis début février, le Paris FC n’a encaissé qu’un seul but en Ligue 2 lors de ses sept derniers matchs disputés ! Des performances qui ont permis au club de la capitale de revenir dans le Top 5, alors que se profile un match déterminant à Sochaux ce samedi (20h) dans le cadre de la 31e journée.
Sans le savoir, le Pau FC a réalisé un petit exploit dernièrement. A savoir inscrire un but au Paris FC. C’était lors de la 25e journée lors d’un match nul (1-1) au stade du Hameau. Depuis cette réalisation concédée le 13 février dernier, les gardiens du club de la capitale n’ont pas été chercher le ballon au fond de leurs filets. Soit une série d’invincibilité en cours de cinq matchs d’affilée. Une solidité retrouvée, qui permet à l’ensemble de l’équipe de prétendre de nouveau sérieusement aux play-offs après un gros passage à vide en milieu de saison.
« On a fait beaucoup d’erreurs. Je suis toujours indulgent avec mes joueurs. Mais ce soir, au regard de la domination, c’est presque une faute professionnelle de ne pas gagner un match ce soir ». Ces mots forts étaient ceux de René Girard après le match nul fou contre Niort (3-3) lors de la 23e journée. Cette soirée-là, le PFC lâchait deux points importants après avoir pourtant mené 3-1 à la mi-temps, et s’en mordait les doigts. Mais loin de se morfondre, Paris a alors pris conscience de la nécessité de serrer les lignes. Le match suivant, Didier Desprez était par exemple titularisé à la place de Vincent Demarconnay. L’arrivée du jeune portier en provenance de Lens au mercato hivernal a boosté la concurrence, et a tiré les deux portiers vers le haut. L’expérience et le tact d’un René Girard ont beaucoup aidé à gérer cette situation délicate pour tout entraîneur qui remet en cause une hiérarchie.
Ali Abdi, serial buteur
« On a discuté, je pense que Vincent Demarconnay avait besoin de souffler comme d’autres garçons. On estimait qu’il était un peu en dessous donc il s’agissait de récupérer pour lui. C’est l’occasion pour d’autres de rentrer et de montrer ce qu’ils savent faire », avait expliqué le technicien après le match du Havre (1-0), où Desprez avait pris place dans les buts. Dans le champ, les joueurs aussi ont haussé leurs exigences. Le duo Axel Bamba-Ousmane Kanté a retrouvé son sérieux, sa concentration et son impact. Sur les côtés, les latéraux ont su à la fois fermer leurs couloirs, mais surtout se projeter à bon escient. Car c’est là LE point fort du Paris FC cette saison : le jeu de transition. Où les latéraux ne sont pas avares en montées pour accompagner jusqu’au bout les actions. Si les accélérations du dragster Gaëtan Laura sont souvent impressionnantes, les aller-retour des Ali Abdi ou Florent Hanin le sont tout autant.
Bilan : sept buts (!) au total cette saison déjà pour le premier nommé, alors que l’ancien du HAC a débloqué son compteur personnel contre Grenoble (2-0) d’une belle demi-volée, preuve aussi d’une confiance pleinement retrouvée pour un joueur qui avait lui aussi connu un petit passage à vide. Sur la pelouse de Sochaux (7e) samedi, le PFC doit surtout ne pas perdre pour maintenir au moins l’écart de 5 points entre les deux équipes. Un schéma qui semble idéal pour Cyril Mandouki et ses coéquipiers, à l’image du match réalisé à Auxerre (0-0) : ne pas encaisser, et attendre le bon moment pour planter les banderilles. Reste désormais à voir si la trêve internationale n’aura pas mis un coup d’arrêt à cette belle dynamique défensive.