Si l’AJ Auxerre peut compter sur son propriétaire, James Zhou, depuis le début de la crise sanitaire et économique, l’attribution des nouveaux droits TV pour la fin de saison (à Canal+) est forcément une bonne nouvelle. Mais son président Francis Graille, qui s’est confié à MaLigue2.fr, ne veut pas s’enthousiasmer pour autant. La victoire n’est pas au rendez-vous sur ce dossier épineux.
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Président, y a-t-il du soulagement après l’attribution des Droits ?
On ne peut pas parler de soulagement. On est fixé… On sait maintenant ce que seront les 4 prochains mois. Nous pouvons nous réjouir qu’il y ait une sortie, et que nous pourrons exposer notre produit. Maintenant, on ne peut pas être heureux de voir nos revenus TV, qui ont une part importante, être réduits de 50%. Après le Covid et ce qu’il entraîne de conséquences avec, aussi, l’absence de public et des recettes marketing en baisse, après un trading joueur réduit à peau de chagrin lors du mercato… C’est un constat d’échec au final.
La Ligue 2, qui pourrait être diffusée sur beIN Sports, évite l’écran noir…
C’est effectivement un moindre mal car il faut que le produit continue d’exister. Si je ne sais pas quand aura lieu le nouvel appel d’offres pour les saisons à venir, mais il faut qu’en juin, nous ayons eu le temps de voir, de redorer le blason du football français, et donc d’être exposé.
A quel niveau sera l’impact de la perte des Droits, de moitié, pour la Ligue 2 ?
Cela impactera tous les clubs de Ligue 2, notamment car une bonne partie du budget dépend souvent des Droits. Donc que le budget soit petit, ou qu’il y en ait un plu important, les pertes sont énormes. Tout le monde va essayer de gérer ce passage au mieux. Nous pourrions faire appel à des fonds propres, aux réserves, aux actionnaires qui ont toujours mis à la poche, partout. Ils sont souvent vilipendés, mais il faut vanter les mérites des dirigeants, qui sont toujours là pour combler les trous et faire vivre les clubs.
Pour l’AJ Auxerre, et malgré la présence de James Zhou, les difficultés existent-elles ?
C’est forcément un problème, car je ne connais pas d’actionnaire qui donne de l’argent facilement. Mais nous n’avons pas attendu cette bonne-mauvaise nouvelle pour trouver des solutions.
