Si pour le promu Dunkerque les résultats sportifs sont pour le moment à la hauteur des attentes en Ligue 2, gérer l’extra-sportif ressemble à un parcours du combattant. L’USLD subit de plein fouet les effets de la crise sanitaire qui interdit l’accès au stade, a vu un investisseur faire faux-bond en cours de route, et ne peut que constater les dégâts du fiasco Mediapro, qui a plongé le foot français dans la crise économique. Dans une interview accordée à SportMag, le président Jean-Pierre Scouarnec explique comment le club fait face à ces différents coups durs.
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« Nous pensions arriver en Ligue 2 avec toutes les chances de notre côté, avec l’arrêt du championnat de National nous avons pu créer des fonds propres qui nous auraient permis de bien survivre. Ensuite, les droits TV nous auraient permis d’avoir des revenus plus conséquents que ceux auparavant. Enfin avec l’arrivée d’un investisseur franco-américain, qui devait investir à hauteur de 60% dans la société et dégager des liquidités nous permettait de voir les choses d’un très bon œil. Mais nous avons vite appris à déchanter, rien ne s’est fait ! (…). Avec tous ces points-là, mis bout à bout, ce n’est plus un apprentissage, c’est une cellule de crise au quotidien ! Nous sommes, comme tous les clubs français en ce moment, embourbés dans les droits TV. Nous avons vite compris que nous ne toucherons plus grand-chose de la LFP, nous avons dû trouver des solutions, et vite ! Nous avons dû prouver à la DNCG (Direction National du contrôle de gestion, ndlr) qu’il n’y avait pas de risque de faillite mais le club aura des dettes. Tous les clubs français sont dans une situation alarmante. »