Président de l’AC Ajaccio, Christian Leca est également le représentant de la Ligue 2 au sein du conseil d’administration de la LFP. Le dossier des droits TV et la crise économique, des sujets qu’il maîtrise. Invité de RMC ce dimanche après-midi, le patron acéiste est revenu sur son discours tenu à la LFP ce jeudi.
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« Il est évident que la Ligue 1 recueille la plupart des flashs, de l’impact médiatique. Mais, jusqu’à preuve du contraire, il y a 40 clubs professionnels en France qui bénéficient des droits TV. Il y en a 20 en Ligue 2. Je ne vois pas comment on pourrait s’exempter de laisser la petite part qui leur revient. 19% des droits TV sont réservés à la Ligue 2. Je ne vois pas comment on pourrait s’exempter de ce règlement. Ce serait une grave erreur d’oublier la Ligue 2. Ce sont des clubs professionnels, pour beaucoup longtemps en Ligue 1. Parmi la Ligue 1, il y a certains clubs susceptibles de descendre.
La Ligue 2 est prise au sérieux, car la L2 est un pourvoyeur de joueurs de haut niveau, pour la Ligue 1. Beaucoup de jeunes joueurs formés en Ligue 2 alimentent les clubs de Ligue 1. C’est vrai que lorsqu’on parle de spectacle, si on compare le PSG, l’Atalanta et le Bayern, et Ajaccio… ce n’est pas une raison pour que tous les feux de la rampe soient dirigés vers la Ligue 1. On est prêt à faire des efforts, puisque quand on parle de solidarité à tous les niveaux. Dans notre situation, il faut faire preuve de solidarité, et non d’individualisme. Il faut maintenir le partage des droits TV à un niveau constant entre la Ligue 1 et la Ligue 2. »
Au sujet de l’impact sur l’ACA : « J’ai réuni mes joueurs et je leur ai soumis le communiqué de l’UNFP. On est en période de réflexion, mais s’il y a un effort à faire (sur les salaires, Ndlr), ils le feront. On ne peut pas appliquer un accord de branches sur tous les clubs. Tous les clubs n’ont pas le même impact financier. Si on enlève 30% de salaire à un joueur qui touche 150 000 € mensuel, et si on enlève 30% du salaire à un jeune qui touche 2 500 €, l’impact n’est pas le même. Le plus gros salaire, chez nous, est de 18 000 € mensuel. »