Au mieux, les joueurs de Ligue 2 auront donc 5 semaines d’arrêt. Au pire, 3. Ce vendredi, le bureau de la LFP a voté en faveur d’un début de saison 2020-2021 le 22 août. Soit 3 petites semaines après le barrage retour, le 2 août maximum.
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« Le délai entre les 2 saisons va être préjudiciable, nous certifie un joueur du championnat. Entre 2 saisons, nous avons envie de couper. Et en ce moment, nous ne sommes pas en vacances. Nous nous entretenons tous les jours. Nous puisons psychologiquement. »
« L’intervalle est beaucoup trop court »
Cette intersaison raccourcie ne fera aucun heureux. « L’intervalle entre les 2 championnats est beaucoup trop court », confirme un autre acteur, joint par nos soins. Mais si cela s’annonce « hyper-compliqué », ils savaient que les vacances « seraient raccourcies » en raison du long arrêt actuel. « Cela sera dur physiquement et mentalement d’enchaîner sur les deux saisons, il risque d’y avoir de la casse », prévient cet autre élément d’une formation du haut de tableau.
Mais ces trois voix sont unanimes quant à la quasi-obligation de finir l’exercice en cours. « On va reprendre comme on peut. Plus le confinement dur, plus je suis dans un mode de finir le plus rapidement possible, si les conditions le permettent. On joue 10 matchs en un mois et demi, puis on tire un trait sur tout ça. »
« Cela ressemble à pas grand-chose »
Une volonté partagée par ses 2 autres confrères, qui y voit des logiques économiques et sportives évidentes. « Finir le championnat pour le bien-être des clubs », lance le premier. « Il y a tellement d’enjeux que c’est important je pense de pouvoir finir la saison. Personne n’a acquis la montée ou le maintien encore », rappelle le second.
Dans tous les cas, les joueurs se plieront à la volonté des instances. « C’est notre métier, on n’a pas le choix. » Même si cela donne l’impression « que l’on choisit la moins bonne solution : de finir pour simplement finir, de le faire tardivement et de laisser peu de temps pour préparer la prochaine saison. Cela ressemble à pas grand-chose… pour ne pas dire à rien. »
Propos recueillis par L. Mazure et D. Waymel
