Parti l’été dernier de la Ligue 2 et de Troyes pour le club du Tractor FC en Iran, Kevin Fortuné est en passe de résilier son contrat. Invité de notre Podcast numéro 18 ce mardi, l’attaquant a partagé son expérience de ses 6 mois là-bas, et fait le point complet sur sa situation et sur ses envies pour la suite de l’année 2020.
Sa situation actuelle
« Avec tout ce qu’il se passe entre l’Iran et les États-Unis, je ne voulais pas mettre ma vie là-bas en danger. Et par rapport à d’autres aspects qui ne me plaisaient pas trop, j’ai préféré rentrer en France. Du côté où j’étais en Iran, il n’y avait pas eu de problème quand je suis parti mais depuis, il y a des problème au sein du pays. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Tout allait pour le mieux au début, j’avais commencé des bons mois, il n’y avait pas de problème hormis un black out de 15 jours sans internet à cause d’un conflit entre le peuple et le gouvernement que je n’avais pas subi car j’étais en sélection nationale. »
Sa vie en Iran
« Je vivais à l’hôtel seul car je n’avais pas voulu amener ma famille là-bas. J’avais entraînement tous les jours, comme en France. Les matchs se déroulaient entre le jeudi et le dimanche, souvent à des horaires assez tôt. Au niveau des statistiques, je n’étais que à un but marqué. J’essayais de m’habituer à ce championnat et il y avait des paramètres, comme le fait qu’ils jouaient un peu plus entre eux qu’avec les étrangers. C’est un championnat très physique, avec des joueurs offensifs habiles techniquement pour éliminer leurs adversaires. Par contre, il y avait beaucoup de lacunes tactiques. »
Ses envies pour la suite : Troyes, la MLS…
« J’ai fait trois années de Ligue 2, où je pense que j’ai prouvé chaque année que j’avais le niveau. Chaque année, mes stats augmentaient malgré les critiques envers moi. La dernière saison, j’ai terminé meilleur passeur avec un bon ratio de buts. J’espérais jouer un peu plus haut, malheureusement ça ne s’est pas fait mais je ne regrette pas. Si je suis amené à jouer dans un autre pays, pourquoi pas. Troyes ? Je serais vraiment très heureux de revenir, j’étais comme un poisson dans l’eau dans un groupe qui était comme une famille. Mais actuellement, je suis un peu bloqué car mon club ne me donne pas ma lettre de résiliation. Dès que je l’aurai, je pourrais revenir à Troyes ou partir dans un championnat qui n’a pas encore débuté comme les Etats-Unis ou la Chine. La MLS me plairait bien, j’ai eu de bons échos, ce serait plaisant. Si l’ESTAC fait appel à moi, je serais très heureux de retourner là-bas, je ne m’en cache pas. »