Le Stade Brestois et le Racing Club de Lens s’affrontaient hier soir en clotûre de la 6ème journée de Ligue 2. Après un match correct, Brest l’a emporté 2-1 et est remonté à la 4ème place du classement. Lens est 19ème, avec aucune victoire en 6 matchs.
Pourtant, nombre de supporters et d’observateurs ont trouvé l’équipe lensoise plutôt rassurante hier soir. C’est dire… Hormis Mathias Autret, convaincant tout le match durant, les autres joueurs n’ont pas été à la hauteur. Pourtant, la tactique appliquée par Antoine Kombouaré a laissé une bonne impression, avec un onze de départ sans N’Daw et Bekamenga notamment. Alors qu’il n’a fait qu’appliquer la bonne vieille recette qui fonctionne (presque) toujours à l’extérieur en Ligue 2 : bloc bien en place, pressing haut, projection rapide dès la récupération. Ce schéma on ne peut plus basique, répété chaque weekend par nombre d’équipes évoluant hors de leurs bases. Les supporters brestois se souviendront qu’Ajaccio avait réalisé la même chose il y a 3 semaines à Le Blé, en repartant aussi avec une défaite (1-0). Pas forcément méritée, certes. Mais peut-on, doit-on se contenter d’une prestation correcte lorsqu’on est 19ème et que très peu d’interrogations sont levées après 6 journées de championnat ? Surtout, Lens devra construire vendredi face à Tours. Ce qui sera, pour cette équipe, nettement plus complexe que de déconstruire…
Et Brest dans tout ça, 4ème du classement ? Cette équipe n’est toujours pas emballante, même si elle possède des joueurs au profil intéressant. Cristian Battocchio, Bruno Grougi, Kevin Koubemba par intermittence, ont un petit quelque chose de plus qu’ils ont su exploiter sur leurs ballons dangereux. Trop rares pour une équipe évoluant à domicile, mais qui a su parfaitement profiter des lacunes de son adversaire du soir. Ceci dit, on ne sent pas de volonté de faire le jeu chez cette équipe de Brest, d’envie de l’imposer à son adversaire. La composition tactique en étant l’illustration : un coup en 4-5-1, puis 4-3-3 voire 4-4-2 selon les phases d’attaque, Koubemba se promenant entre le côté droit et la pointe, Grougi les postes de 8 et 10, Battocchio un peu partout, Cuvillier parfois seconde pointe… Cette « désorganisation » s’est révélée une force contre une défense lensoise peu disciplinée, d’autant plus que les brestois surent faire preuve de sang-froid et réalisme devant le but.
Car le football n’est toujours pas une question de chance ou de malchance, mais plutôt d’efficacité ou de maladresse. Entre les deux équipes hier soir, il y avait un véritable écart, que le classement actuel semble refléter même si on a du mal à imaginer Brest à ce niveau en fin de saison. Ces faits-là sont bien plus réels qu’une impression d’ensemble correcte laissée par une équipe lensoise qui va vite devoir prendre des points…
