Pendant la trêve internationale, MaLigue2 se penche sur ses anciens protégés. Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, le néo-niçois Maxime Le Marchand revient sur son adaptation à la Ligue 1 et sur l’évolution de son ancien club, Le Havre.
MaLigue2 : Première question Maxime, où en êtes-vous par rapport à votre blessure au mollet survenue avec Nice lors de la 3e journée de Ligue 1 à Caen ?
Maxime Le Marchand : Ça va de mieux en mieux, c’est bientôt guéri. Je devrais pouvoir recourir dès la fin de semaine. Pour le moment, la rééducation est très bonne. J’espère reprendre l’entraînement collectif avant le match de Bastia, même si je ne pense pas pouvoir rejouer dès ce match car on ne prendra pas de risque. Je souffre d’un décollement de l’aponévrose et il faut bien cicatriser ce genre de blessure.
Comment s’est déroulée votre adaptation dans votre nouvel environnement ?
Le groupe a été très accueillant avec moi, donc l’intégration en a été facilitée. Mickaël Le Bihan me disait la même chose, c’est un groupe simple où tout le monde se parle. Je me suis vite senti bien sur le terrain aussi. J’ai pu être performant lors des matchs amicaux et le coach, Claude Puel, m’a fait confiance pour débuter la saison en tant que titulaire. J’ai essayé de lui rendre au mieux avant ce coup d’arrêt.
Nice a joué de malchance, notamment en défense, avec de nombreuses autres blessures…
C’est vrai qu’il y a des moments comme ça dans une saison où tout s’accumule. Mais pour le moment les jeunes appelés à jouer répondent présents et réalisent de bons matchs, les résultats sont positifs. Cela prouve qu’il y a une belle formation à Nice. Il faudra que je retrouve le même niveau qu’avant mon absence pour rejouer.
« La Ligue 1, c’est plus posé et réfléchi »
Vous avez participé à l’un des matchs les plus spectaculaires de ce début de championnat de L1 à Troyes, avec ce match nul 3-3. Comment avez-vous vécu cela sur le terrain ?
On a été très bons en première mi-temps, mais ensuite on a pas su être assez rigoureux. Les Troyens ont réussi à mettre ce but du 3-2 et derrière avec leur public, tout était relancé. Au final, avec ce match nul à 11 contre 10, on ressort avec le sentiment de la défaite. Mais l’équipe a bien réagi la semaine d’après contre Caen (2-1) et c’est le plus intéressant. C’est ce qu’il faut retenir de ces moments-là.
Vous avez aussi eu l’occasion de déjà marquer sous vos nouvelles couleurs lors de ce 3-3…
Oui, et ça ne m’arrive pas souvent (rires). Je sens qu’Alassane Pléa va la centrer au premier poteau et après j’ai un peu de réussite car je prends le ballon du dos mais ça rentre quand même. L’entraîneur me demande de mettre de la présence dans la surface sur les coups de pied arrêtés, donc j’espère réitérer par la suite. Certains défenseurs centraux mettent quelques buts dans une saison, là je suis bien parti alors pourquoi pas moi.
Sur vos deux matchs en tant que titulaire, avez-vous déjà ressenti une vraie différence entre Ligue 1 et Ligue 2 ?
Au niveau de l’intensité, c’est assez proche. Mais par contre, en Ligue 1, c’est plus posé et réfléchi. C’est au moment des trente derniers mètres que tout accélère. C’est aussi une division plus technique et tactique. A mon poste, il faut être concentré à chaque instant car tout peut aller très vite en une touche de balle dans le dos. Les équipes adverses cherchent plus à jouer entre les lignes, il faut vraiment être attentif et utiliser énormément de communication.
Il y a eu l’arrivée du phénomène Hatem Ben Arfa cet été. Il ne met pas trop de petits ponts à l’entraînement ?
(Rires) Non, non ça va ! Hatem claque quelques éclairs à l’entraînement, comme sur le but qu’il a mis contre Caen. C’est un joueur doté d’une technique exceptionnelle, et qui joue bien avec son corps. C’est très fort. Bon, j’ai quand même pris une belle accélération une fois lors du stage à Divonne (rires). Ça m’avait impressionné cette faculté de déclencher très vite dans les dix premiers mètres. Et une fois qu’il est lancé… J’espère qu’il nous remettra encore des buts dans ce style.
« Je me souviens d’un 6-2 contre Lens… »
Revenons sur votre ancien club, Le Havre. Avez-vous pu suivre leur début de saison ?
Je n’ai pas eu l’occasion de regarder leurs matchs, mais je suis les résultats. J’ai vu qu’ils avaient bien commencé avant de peiner un peu puis de se reprendre. J’ai aussi vu que ce n’était pas passé en Coupe de la Ligue. C’est dommage car ça ne nous avait jamais trop réussi non plus à l’époque, et c’est toujours plaisant de faire un beau parcours. Sinon le 4-0 à Lens, on en a parlé dans le vestiaire à Nice. Mais bon, je me souviens aussi d’un 6-2 contre le Racing par le passé et nous n’étions pas monté pour autant. Le championnat est long. Il faudra enchaîner et notamment à domicile, où il faut limite être imbattable pour faire un beau parcours.
Avec l’arrivée de Vincent Volpé comme président et le renfort de plusieurs recrues, pensez-vous que cette saison peut-être la bonne pour le HAC pour viser la Ligue 1 ?
Je pense que oui. Mais il faut voir sur la durée. J’espère qu’ils n’auront pas trop de blessés car l’effectif n’est pas très large. Il y a eu beaucoup de départs et d’arrivées, et de belles recrues en défense comme en attaque. Le fait qu’il y ait eu du mouvement apportera de la fraîcheur et de l’enthousiasme à l’équipe. Et puis Thierry Goudet avait amené cet enthousiasme et il est resté. C’est l’élément de la continuité et sa méthode réussit à l’équipe.
« Gagner un titre, ce serait génial »
Dans le sens des départs, celui de Mickaël Le Bihan à Nice a été assez mouvementé…
Je l’avais au téléphone pendant cette période et cette situation le touchait. Il avait des appels de la Ligue 1 et il voulait y jouer. De ce fait il ne faisait plus partie du groupe au Havre. Cela a traîné, ça a été assez difficile mais j’ai été content de le retrouver. Je pense que Le Havre a bien fait de le libérer car cela aurait été un petit bémol sinon. En plus, son départ a bien été compensé par les arrivées de Gimbert et Duhamel. Avoir de nouvelles têtes n’est pas une mauvaise chose. Aujourd’hui il s’intègre bien ici. Il a pris du temps de jeu et a déjà marqué avec la réserve. Il bosse et il sait qu’il devra faire ses preuves sur le terrain, mais je ne me fais pas de soucis pour lui.
Enfin, quels sont vos objectifs personnels et collectifs avec l’OGCN ?
Dans un premier temps pour moi, ça sera de retrouver le terrain et regagner ma place de titulaire. J’ai vécu la préparation et ces premiers matchs en Ligue 1 avec un réel plaisir et j’ai envie de retrouver cela car ce championnat, c’est une autre catégorie.
Au niveau de l’équipe, il faut viser le plus haut possible. Avec le retour des blessés, il y aura des choses à faire. On commence aussi à être reconnu par le jeu qu’on produit. C’est plaisant de faire partie d’une équipe qui cherche à bien jouer au ballon. Cela me rappelle un peu la philosophie que voulait instaurer Erick Mombaerts au Havre. Et puis j’aimerais soulever un trophée. C’est ce qui me manque à l’heure actuelle et c’est ce que chaque footballeur recherche avant tout. Le championnat, ça risque d’être compliqué, mais pourquoi pas faire un truc en Coupe et gagner un titre…Ce serait vraiment génial.
Propos recueillies par Dorian Waymel
Crédit photo : Yannick Faraut (OGC Nice Média)