Il était en arrêt maladie jusqu’à dimanche, Thierry Froger revient sur ce fameux lundi 24 août. L’entraînement se termine et staff et joueurs se dirigent vers les supporters quand une personne gifle l’entraîneur de l’US Créteil-Lusitanos. Silencieux depuis ce geste, il s’est finalement livré à nos confrères du Parisien :
« Comme on dit, j’ai mis un genou à terre. Ça m’a ébranlé, par rapport à ce que j’ai pris dans la gueule, ce que j’ai lu et entendu… […] C’est une agression sur mon lieu de travail, en face du vestiaires des joueurs, en la présence de deux personnes du club. » Le technicien de 52 ans a déjà été agressé par un « supporteur » en 1998 à Lille : « C’est ça aussi le traumatisme. Quand tu as déjà vécu une première affaire où tu te trouves avec une dent cassée, un hématome… Et un club qui m’a laissé, où je me suis débrouillé tout seul. Ce dernier a même déclaré : Je ne suis là que depuis le 15 janvier. Ma date départ n’est pas fixée. On laisse penser que je ne suis pas cristolien. En tout cas, pour le maire, je ne le suis pas. »
« Pas un appel du président de la FFF ni du président de la Ligue ! »
Il déplore également le manque de soutien de l’Unecatef : « Aujourd’hui zéro coup de fil de l’Unecatef, le syndicat des entraîneurs ! Ça fait vingt-trois ans que je fais ce métier, j’ai dirigé plus de 700 matchs officiels. Et pas un appel du président de la FFF ni du président de la Ligue ! Comme la première fois… Comment peut-on accepter ça ? Qu’ai-je fait pour mériter d’être ignoré par ces gens-là ? […] Au grand dam de certaines personnes, je suis cristolien, j’habite et je travaille à Créteil. j’ai fait valoir mes droits à Créteil. Mais aujourd’hui, il est inenvisageable de repartir comme ça. On oublie, on repart, c’est juste un incident ? Non ! Il faut une explication. C’est le moment de s’interroger sur ces actions qui se répètent. Il faut dire stop ! Il faut arrêter ses agressions. »
Source : Le Parisien