Traversons la Méditerranée. Sur la pelouse brunâtre de François Coty, Joris Sainati a rassemblé en 2 secondes ce que l’on déteste voir chez un sportif de haut niveau.
Un câble se débranche dans la tête de l’Ajaccien et laisse place à un courage exemplaire. Par derrière, 2 droites bien mûres. Sur le portier du TFC puis sur Belkebla. Avant de s’éloigner, à reculons. Peur de représailles ? Belkebla était trop occupé à soigner son visage en sang. Après ? De (sincères ?) excuses. Dans l’idée, aussi, d’adoucir une sanction disciplinaire attendue de tous. Une demande de pardon via une interview à nos confrères de France Football, un regard critique sur son propre geste – « Ça ne doit bien sûr pas arriver dans le football. Rien que des insultes et une altercation, ça ne doit pas exister » – mais aussi des justifications plus ou moins bien pensées.
« Je suis un joueur de caractère et c’est la première fois que cela m’arrive d’en arriver là. » Les tribunes du Havre n’acquiesceront pas. « Je sais que ça ne doit pas arriver, mais si le gardien de Tours ne met pas de gifle, il n’y a rien. » La phase du rejet de la faute sur les autres… et de poursuivre : « Il y a eu des insultes tout le long du match de la part des joueurs de Tours. Je ne dirai pas de noms, je ne suis pas là pour ça. » Non, enfin c’est toujours bien de le préciser, histoire que l’on tente de comprendre ce geste.
Raté. En tout cas pour nous. Corse ou non, la sanction doit être exemplaire. Sainati ou un autre, peu importe. Nous n’avons rien contre la personne, contre le joueur et ses qualités. En revanche, nous n’adhérons point aux actes de violences gratuites. A la petitesse de cette agression sournoise.