Après six saisons du côté de Nice, Lloyd Palun a rejoint le Red Star en Ligue 2. Une recrue d’expérience pour le promu et un rôle de cadre à jouer pour le défenseur latéral. Surtout, l’ancien aiglon n’a pas peur d’afficher les ambitions du club : rejoindre la Ligue 1 au plus vite !
MaLigue2 : Nouvelle saison, et surtout nouveau challenge au Red Star pour vous Lloyd…
Lloyd Palun : Un vrai challenge oui ! J’ai décidé de rejoindre une équipe qui vise la montée en Ligue 1. Ça serait le top d’y parvenir. Le président Patrice Haddad a beaucoup d’ambitions, et veut faire du Red Star le deuxième club parisien. Après si ça ne se fait pas dès cette saison, ça sera déjà très bien d’être maintenus. Mais récemment, d’autres clubs ont réussi à passer directement du National à la Ligue 1 alors c’est possible. Pour le président, le staff et l’équipe, ce serait formidable. En tout cas le projet est ambitieux et c’est pour cela que j’ai signé ici. Les six saisons à Nice, c’était une belle histoire. Je n’ai pas pu rester là-bas pour différentes raisons. Je suis un compétiteur et j’ai besoin de temps de jeu, avec cet objectif de remonter en L1.
Justement avec votre expérience de l’élite et des matchs internationaux avec le Gabon, vous devez jouer un rôle de cadre au sein de l’effectif ?
Oui, c’est ce qui se met en place petit à petit. Après la fin de mon contrat à Nice, j’ai pris du retard dans la préparation car ce n’est pas du tout pareil d’être seul en prépa qu’au sein d’une équipe. En individuel, c’est moins poussé et il y avait ce manque des matchs amicaux importants pour le souffle. J’ai joué mon premier match à Laval (1-2), et j’espère amener au groupe cette petite expérience qui peut servir. Avec le Gabon, j’ai eu l’occasion de disputer des rencontres très très fortes, tant sur le plan des émotions que sur le plan physique.
« Être plus patients »
Comme s’est déroulée votre adaptation ?
Chacun donne des conseils, on est sur le même pied d’égalité, il n’y a pas de joueurs au-dessus des autres. L’ambiance est vraiment différente de ce que j’ai connu. Ici, je ressens vraiment le groupe comme une famille. La majorité a connu le National et l’état d’esprit n’est pas pareil qu’en Ligue 2 où tu ne penses, ne vis, ne dors que pour le foot tout le temps. Là, j’ai le sentiment qu’il y a plus des amis que des collègues. On s’entend bien, même si cela n’empêche pas d’avoir des coups de gueule en match ou à l’entraînement. Mais ça se règle vite (rires).
On sent que le contenu est intéressant en championnat, mais cela ne se confirme pas en termes de points pour le Red Star. Quel est votre regard sur ce début de saison ?
On est encore en construction. Certains joueurs n’ont pas l’habitude d’être menés, car l’année dernière le club a été champion et a gagné beaucoup de matchs. C’est difficile dans les têtes de dominer, marquer les premiers puis derrière être égalisés et même menés. On doit apprendre à être plus patients.
Vous découvrez la Ligue 2 cette saison. Vous notez des grosses différences entre la L1 et ce championnat ?
En Ligue 1, quand tu es défenseur comme moi, tu as le temps de faire le contrôle, de lever la tête. Les équipes sont plus patientes mais dès que tu passes le milieu de terrain, c’est très intense. Je ne dirai pas que le niveau en Ligue 2 est mauvais, mais c’est plus « brut ». Il y a beaucoup de duels, beaucoup de courses, d’attaques rapides. C’est moins en place mais plus stratégique. Si tu marques derrière il faut être capable de fermer la boutique et balancer loin devant même si je sais que ça ne plaît pas aux spectateurs. Pour ma part, j’essaye de toujours proposer du jeu, de relancer proprement. Mais je pense quand même que la Ligue 2 me correspond car je suis quelqu’un qui aime le duel, qui fait pas mal de fautes. Je suis très généreux sur le terrain et j’ai ce côté « brute » (rires). Je m’y habitue. Je sens déjà que je gagne du coffre.
« Avec le coach, c’est ballon, ballon, ballon ! »
On connaît peu le nouveau coach Rui Almeida. Quel genre d’entraîneur est-il ?
Je le connaissais déjà un peu parce que le sélectionneur du Gabon est lui aussi portugais. Avec Rui Almeida, c’est ballon, ballon, ballon ! Et beaucoup de tactique. Les coachs portugais sont dans cette mouvance là. Il souhaite beaucoup de mouvements, on ne doit jamais être à l’arrêt sur le terrain. Même dans les temps morts, on doit savoir ne pas se cramer. Il faut aussi qu’on réussisse à « achever » l’adversaire lorsque l’on mène au score pour faire le break. On doit offrir des propositions au porteur de balle, toujours. Je trouve vraiment que c’est un bon coach.
Prochain match et réception de Valenciennes vendredi. Vous avez pu suivre leur début de saison ? A quoi vous attendez-vous ?
J’ai l’habitude de regarder les équipes adverses. Je sais que c’est une équipe jeune et joueuse. Il faut mettre de l’engagement. Souvent, les jeunes aiment jouer au ballon, faire tourner. Ils ont beaucoup d’imagination. Il faudra se méfier. Mais à nous de nous servir de notre expérience. Je pense qu’il faut leur confisquer le ballon au maximum. Si on les prive du ballon, ils risquent de sortir de leur match plus facilement. Il est important de gagner maintenant, il nous faut ce déclic. Il faut pouvoir s’appuyer sur une victoire afin de lancer la saison et nous pousser vers l’avant. Dès qu’on gagnera, je ne me fais pas de soucis !
Propos recueillis par Dorian Waymel
Crédit photos : Red Star et ImageSport53/Nicolas Geslin
c'est lui qu'il fallait à Dijon.....
Hey, Quentin Bernard et Christopher Jullien c'est pas mal quand même, non ?
oui.....mais une blessure ( varrault ou juju) et on est à poil !!