L’affiche de la 33e journée de Ligue 2 entre Lorient et Troyes sera marquée par les retrouvailles de Jimmy Cabot et Bryan Pelé avec leur club formateur. C’est notre rendez-vous de la J33.
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D’un côté, Jimmy Cabot : 1m64, 60 kg, sept ans à l’ESTAC. De l’autre, Bryan Pelé : 1m69, 65 kg, onze ans au FC Lorient. Deux profils similaires qui vont se rencontrer ce vendredi, mais en ayant inversé le maillot de leur club formateur. Le Troyen est devenu un Merlu. Et le Merlu, un Troyen. Alors cette rencontre au stade du Moustoir sera forcément particulière pour les deux milieux offensifs de poche.
Bryan Pelé, double buteur à l’aller
Nul doute que Bryan Pelé aimerait bien rééditer sa performance du match aller. Fin novembre, le numéro 11 troyen s’était offert un doublé face à son ancienne équipe (2-0, 15e journée de Ligue 2). Une victoire symbole de l’ESTAC version Rui Almeida, puisque c’est Lorient qui avait largement dominé cette rencontre avant d’être crucifié par le réalisme aubois. Ce même réalisme à l’origine de la spectaculaire remontée de Troyes au classement, après leur début de saison raté. Où serait le club de l’Aube aujourd’hui sans ses cinq défaites au mois d’août ? Probablement tout en haut du classement avec Metz et Brest.
Absent lors des trois premières journées de championnat, Bryan Pelé est également à l’origine du renouveau troyen. Que ce soit dans le quatuor offensif (Pelé-Mbeumo-Fortuné-Touzghar) ou désormais dans le 3-4-3, l’ancien Brestois dispose d’un rôle essentiel dans le système de jeu d’Almeida. Son importance se ressent dans les statistiques, puisqu’il a déjà battu son meilleur total sur une saison (3 buts, 8 passes décisives).
Jimmy Cabot, pas assez régulier
Des statistiques à faire pâlir Jimmy Cabot. Même si les siennes n’ont rien d’honteuses (1 but, 4 passes décisives), le Lorientais n’est pas au niveau escompté. Capable de fulgurances sur son côté droit, il reste trop inconstant sur l’ensemble d’une saison pour être le leader offensif du FC Lorient. Cette saison, Alexis Claude-Maurice l’a éclipsé dans ce rôle. Resté en Bretagne suite à la descente en Ligue 2, il n’a pas encore réussi à retrouver une Ligue 1 qui correspond peut-être plus à ses qualités de percussion.
C’est d’ailleurs dans l’élite qu’il a réalisé la meilleure saison de sa carrière (5 buts, 4 passes décisives en 2016-2017). « Je me sentais mieux en Ligue 1. On le voit sur nos matches amicaux. Dès qu’on joue une Ligue 1, il y a beaucoup plus d’espaces, on compte un peu plus sur des talents individuels, expliquait-il à Ouest-France en novembre dernier. Là, en Ligue 2, on a souvent des blocs regroupés où il faut être beaucoup plus patient. Je me mets inconsciemment peut-être plus dans un registre de milieu de terrain au lieu de percuter tout le temps ».
Malgré tout, sa capacité à éliminer et faire la différence sur son côté sera utile à l’équipe de Mickaël Landreau dans le sprint final, et d’éventuels play-offs. Comme face au Paris FC lundi (2-2, 32e journée de Ligue 2) où il s’est montré sous son meilleur jour en étant impliqué sur les deux buts lorientais. Il en faudra autant d’ici la fin de la saison pour monter en Ligue 1. A commencer par l’affiche de ce vendredi entre deux prétendants aux play-offs, où Lorient et Troyes espèrent compter sur un Jimmy Cabot et un Bryan Pelé au top. Un impératif pour l’emporter et faire un grand pas vers la qualification en play-offs. Le vainqueur pourrait même se rapprocher du Stade Brestois pour continuer à rêver d’une montée directe.