Attention au piège pour le SC Bastia. le club corse reçoit Nancy, leader de National, ce vendredi à l’occasion du 8e tour de la Coupe de France. Les hommes de Benoît Tavenot ne pourront pas compter sur le soutien de leur public, le match se déroulant à huis-clos. Le coach s’est exprimé devant la presse il y a quelques heures, dans un contexte extra-sportif difficile marqué par une sanction de plusieurs matchs à huis-clos, et une rétrogradation à titre conservatoire par la DNCG.
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« On s’est beaucoup concentré sur nous. Je leur montre assez de vidéos sur nos adversaires pendant le championnat. Je sens depuis un petit moment qu’il faut que je relâche un peu à ce niveau-là. On avait remis un coup de vidéo très fort avant Lorient (0-0) parce que ce qu’ils proposaient est spécifique. Je fais un peu moins de vidéo sur l’adversaire. Les joueurs en ont eu une petit ce (jeudi) matin[…] C’est une équipe très solide de National, ils dominent le championnat. Depuis que Pablo Correa a repris l’équipe, ils sont sur une dynamique très positive […] Il faut arriver à mettre la même intensité que dans nos matchs de Ligue 2. Ça reste une équipe de National, certes solide. Mais l’intensité est supérieure en Ligue 2. »
Sur la décision de la DNCG et les huis-clos : « Le président est venu faire une petite mise au point. J’ai parlé aux joueurs de mon vécu au club et des différentes choses qui se sont passées. Aujourd’hui, nous, les joueurs, le staff, qu’est-ce qu’on peut faire ? Exister sportivement. Pour ça il faut faire une grosse saison et il faut éliminer Nancy. J’ai dit aux joueurs qu’aujourd’hui plus qu’hier il fallait performer. La commission de discipline on ne la maîtrise pas, les jets de sandwich, on ne les maîtrise pas. La banque, on ne la maîtrise pas non plus. Nous, tout ce qu’on peut faire, c’est gagner des matchs […] Les huis-clos, ce n’est pas du foot. Ce n’est pas du foot professionnel, il y a un élément qui manque. C’est inintéressant au possible. Maintenant, les instances ne trouvent que ça comme solution. C’est la solution de facilité, de suspendre toujours tout un stade. Je ne cautionne pas le jet de sandwich ou le jet de frites mais il n’y a pas 10000 personnes qui se sont mal comportées. Et puis même, je n’ai pas à porter de jugement. Sur un accès de colère, il peut se passer des choses. Ce n’est pas excusable car c’est interdit de jeter des choses sur le terrain ou sur l’arbitre. Je suis content quand 120000 personnes, quand ça dérape, j’assume collectivement. Je suis solidaire même si je ne suis pas solidaire avec l’acte qui nous pénalise. »
Sur le carton rouge de Janneh contre Lorient : « Que voulez-vous que je dise à Jocelyn Janneh. Il fait n’importe quoi. Et ça a des conséquences derrière. On va assumer collectivement sa suspension (trois matchs) mais sur la durée, il faut que les joueurs soient fiables. Si Janneh me fait un tacle comme ça tous les six matchs, on lui dira : « tu n’es pas un garçon fiable » mais ça n’est pas le cas. Par contre, il faut apprendre de ses erreurs. Il faut qu’on assume collectivement ce qu’on est, en termes d’équipe, de staff, de public, de finances. Il faut être ensemble. »
Photo ©Anthony Bibard/FEP/Icon Sport