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« Notre maison est malade, on est au bord de l’effondrement » : Laurent Lairy (Laval) dénonce le fonctionnement de la LFP et du Collège de Ligue 2

Le football professionnel se déchire depuis quelques temps mais les tensions se sont accentuées depuis cet été et la crise des droits TV ainsi que le sujet de la réélection de Vincent Labrune. Tandis qu’exactement 50% de dirigeants de clubs en Ligue 2 plébiscitaient plutôt la candidature de Cyril Linette (moins de la moitié s’étant prononcé en faveur de Labrune), les deux représentants du Collège de Ligue 2 au Conseil d’Administration de la LFP ont voté différemment, avec une abstention compréhensible pour Bernard Joannin (Amiens) au vu des écarts, et un vote Labrune provenant du patron de Rodez Pierre-Olivier Murat.

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Alors qu’il représentait l’opposition face au président sortant du Collège de Ligue 2 lors de sa réélection récente il y a queques jours, Laurent Lairy (Laval) n’a pas été élu à la tête du groupe de présidents de deuxième division. Il s’exprime ce jeudi 21/11 dans le journal L’Équipe pour communiqué son désarroi mais aussi sa crainte de voir toute l’industrie du football professionnel ne pas se relever d’une crise à la fois économique et politique.

« Je ne suis en guerre contre personne, mais aujourd’hui la situation du foot professionnel est très préoccupante. Je ne parle pas pour Laval qui assume la situation de par notamment son fort ancrage local. Mais cela fait 20 ans que je suis actionnaire du club et président depuis 2021, et je m’aperçois depuis le retour de l’équipe en L2 en août 2022 que l’argent prédomine de plus en plus au détriment de l’humain. »

« L’ordre du jour de ce dernier collège avait été arrêté en amont et Bernard (Joannin) l’a modifié dès le début de la séance sans prévenir personne, en proposant d’attribuer au Red Star et à Martigues 150 000 euros chacun, puisqu’ils n’ont rien perçu de l’aide CVC, et à Annecy, 300 000 euros comme ils n’avaient pas la licence club, puisque celui-ci n’a pas rempli les critères. Bernard en avait la liberté mais c’est l’illustration de ce qui ne va pas dans notre football. Les gens s’arrangent entre eux, entre clans. Et la Ligue, qui n’a pas dit un mot sur ce sujet, est dans une tour d’ivoire et s’isole de plus en plus. »

« Je ne dirais pas (qu’il a tenté de les) acheter, mais j’ai le sentiment qu’il y a eu manœuvre, oui. Faire cela en début de collège sachant qu’il y a un vote à la fin… Je suis un homme de conviction. En me présentant, ce sont des emmerdes qui m’attendaient, mais on ne peut plus laisser faire des choses comme cela. Il faut une réaction […]. Notre maison est malade. Le modèle associatif de la LFP est dépassé, je militerai, comme d’autres présidents, pour une coopérative avec une élite qui entraîne les autres. Aujourd’hui, elle les écrase et c’est de pire en pire. Je n’ai jamais vu ça. On est au bord de l’effondrement. La majorité des clubs le pense en L1 comme en L2. Financièrement, ils sont aux abois et l’image donnée est déplorable. »

Source : lequipe.fr

Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport

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