Le mot est dur mais il est aussi on ne peut plus juste : le Stade Malherbe est en crise après la 10e journée de Ligue 2 ! L’équipe entraînée par Nicolas Seube s’est inclinée 0-1 ce samedi 26 octobre sur sa pelouse contre une ESTAC qui est toujours lanterne rouge, mais ne compte plus qu’un point de retard sur le club du Calvados, en grande difficulté. Le coach de Caen était en conférence de presse après le coup de sifflet final et a semblé accuser le coup, lui qui a vu beaucoup de ratés de la part de ses joueurs…
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« Le résultat, honnêtement, par rapport à ce qu’on a produit… Peut-être que le match nul aurait été mérité sur l’ensemble même si Troyes aurait pu tuer le match. Ce qui est dommage, c’est que dans l’intention, dans la volonté de produire, d’être là au combat, j’ai trouvé une deuxième mi-temps plus dans l’idée de ce que l’on veut faire et ce qui m’agace, c’est qu’on ne le fait pas sur le match entier. C’est peut-être ce qui fait qu’on perd ce match-là. Si on entame la 1ère mi-temps comme on a entamé la 2ème, peut-être que ce match on le remporte. »
« Le doute, le (manque de) confiance, le déchet technique… On a essayé d’envoyer du monde dans la surface devant, il y avait toujours un pied troyen (pour bloquer), jamais un pied de chez nous. Les coups de pied arrêtés… Ce sont beaucoup d’aspects sur lesquels on se doit d’être meilleurs. On sent du doute, le fait que certains joueurs ne sont pas en pleine possession de leurs moyens. Il faut se retrancher dans le travail, faire front dans les moments difficiles, continuer à combattre pour connaître des jours meilleurs. »
« Tactiquement, nous avons rapidement dû nous réajuster à cause de la blessure d’Emmanuel Ntim. Dans ce système (à trois défenseurs), on aurait pu leur poser des problèmes. Après, je suis plus déçu de notre mental sur la première mi-temps et, dans la globalité, de la technicité de notre jeu. Pour moi il y avait trop de déchets : des mauvaises passes ou des mauvaises prises de balle qui font que nos actions n’aboutissent jamais. C’est ce qu’on doit améliorer pour être plus destructeurs, plus efficaces. Troyes n’a pas eu beaucoup de situations non plus mais ils ont été beaucoup plus efficaces. »
Le groupe est-il encore capable de réagir après cette nouvelle contreperformance ?
« Oh, je le pense et je l’espère ! À l’heure où je vous parle, tout le monde va me prendre pour un fou. Mais c’est la loi de notre métier. Il y a des séries ultra négatives, on est en plein dedans. L’avantage de notre métier c’est qu’on est en capacité de réagir dès maintenant, dès mardi. »
Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport