Relégué de Ligue 2 après une saison sans réussite et avec un sentiment de gâchis, QRM a enfin décroché contre le Paris 13 Atletico et après sept journées sa deuxième victoire qui lui permet de quitter la dernière place et la zone rouge avec sept points en troisième division. Revenant sur la saison 2023-2024 aboutissant sur une relégation en National, ce début d’exercice compliqué mais aussi sur les déboires récents du voisin qu’est le FC Rouen, qui auraient pu permettre dans leur malheur un rapprochement des deux clubs métropolitains, le président Michel Mallet s’est exprimé chez nos confrères de Paris-Normandie cette semaine.
À lire aussi >> Les clubs de N1 s’associent en un Collège et demandent la création de la Ligue 3
« On peut dire que la saison est enfin lancée. Des débuts inquiétants, peut-être, encore que… ce qui nous a vraiment manqué, c’est quand on s’est pris les pieds dans le tapis à Châteauroux (4-3) parce qu’avec ces trois points-là, ça faisait un début de saison cohérent. On a changé 90% de l’effectif, il y a aussi eu des changements dans le staff, il fallait que tout le monde trouve sa place. On a apporté ces dernières semaines des corrections à l’effectif. Je pense qu’il est maintenant au complet. Même si on ne va pas beaucoup jouer en championnat (en raison de la Coupe de France, ndlr.), j’ai bon espoir pour que l’équipe se cale et qu’on soit plus en phase avec nos objectifs. »
« La pire des choses qu’il pourrait nous arriver, c’est de paniquer. Il reste 25 matchs à jouer, ce n’est pas le moment de paniquer. Il y a quelques années, le Paris FC était 14e ou 15e en décembre et à la fin de la saison, ils montent. Je ne vais pas vous dire qu’on va remonter, mais j’utilise cet exemple pour dire qu’il ne faut pas paniquer. Monter, c’est un objectif sur les deux ou trois ans à venir. Après, il faut tellement d’ingrédients pour y parvenir que parfois, ça vient sans que l’on s’y attende. Là, on a plutôt mal démarré, j’attends maintenant que les choses s’enclenchent. »
Il a été question d’une potentielle fusion entre le FC Rouen et QRM cet été
« Ça coule de source : si on veut aller vers le haut niveau, il faut un seul club. Si on veut rester au niveau du National, on peut encore continuer longtemps à deux clubs. On n’est pas passés loin (de fusionner) à l’intersaison, on a discuté avec les uns et les autres pour faire en sorte qu’on puisse saisir cette opportunité malheureuse (le FC Rouen aurait pu déposer le bilan, ndlr.). Il n’était pas question dans l’esprit de faire disparaître un club ou l’autre, mais d’associer deux forces pour se donner les chances de réussir. On est passés à deux doigts de le faire. On a fait des erreurs en 2014 ou 2015, on s’est rapprochés pour que les planètes s’alignent. On était prêts à faire des concessions sur énormément de choses : les couleurs du club, le numéro d’affiliation. Il restait un point à régler : le nom. Il faut reconnaître tout ce qu’a représenté le FC Rouen dans le football normand ainsi que tout ce qu’a représenté Quevilly dans le football normand. On fait référence à « Rouen 1899 », je rappelle que Quevilly c’est 1902 et de beaux palmarès […]. À la veille du rachat par les nouveaux investisseurs de Rouen, on me disait encore « si vous mettez 2,5M€ sur la table, on vous suit ». Sauf que ce n’était pas possible. On n’était pas en capacité de faire un budget QRM en National et FC Rouen en National. C’est un rendez-vous manqué. »
Photo Daniel Derajinski/Icon Sport