Troisième et dernière étape d’une intense semaine à trois matchs, la septième journée de Ligue 2 se déroulera à partir de ce vendredi (20h). Un multiplex à six matchs donnera le coup d’envoi du septième acte de l’exercice 2024-2025, tandis que Red Star – Paris FC, Troyes – Metz et Guingamp – Caen se dérouleront respectivement samedi (14h et 20h) puis lundi (20h45). Découvrez les différents enjeux du multiplex de la 7ème journée, présentés par ML2 !
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Bastia – Annecy
Benoît Tavenot voulait profiter de la dynamique de ses hommes afin de pousser la série du Sporting le plus loin possible, mais le club corse s’est finalement incliné pour la première fois de la saison sur la pelouse de Dunkerque (1-2). Les Turchini avaient pourtant pris le match par le bon bout en ouvrant le score par Boutrah, avant d’être renversés en seconde période. Outre cette fin d’invincibilité, ils devront également digérer un pénalty un peu léger obtenu par Yassine alors qu’ils faisaient encore la course en tête. Et c’est à domicile que le SCB aura l’occasion de tourner la page. L’actuel sixième de Ligue 2 reçoit une autre équipe en forme ce vendredi (20h) puisque c’est Annecy (4e), qui reste sur sur quatre matchs sans défaite et une victoire face à l’ESTAC, qui s’apprête à se présenter sur la pelouse de Furiani. Pour les Bastiais, l’objectif est clair : profiter de l’enchaînement des journées pour tirer un trait sur le revers à Tribut et se relancer rapidement.
Côté FCA, tout va pour le mieux. Si les interrogations planaient quant à la capacité de l’effectif annécien à se remettre de certains départs importants, notamment après la défaite face à Martigues (2-4), Laurent Guyot a prouvé qu’il avait encore la main mise sur son groupe en enchaînant les résultats positifs. Depuis le revers face aux promus, les Haut-Savoyards n’ont tout simplement plus perdu, glanant deux bons points à Caen (1-1) et Guingamp (2-2) tout en restant imperméables au Parc des Sports (3-0 contre Amiens, 1-0 contre Troyes). Leur récente victoire dans leur duel contre l’ESTAC les a révélé sous un jour différent, plus en maîtrise et capables de se contenter d’un seul but inscrit en début de partie par Billemaz pour l’emporter. Reste désormais à voir si les organismes tiendront le coup à l’aube de ce troisième match en une semaine et d’un déplacement en Corse qui n’aura rien d’aisé.
Grenoble – Clermont
Si les Isérois ont montré de belles choses qui poussaient à l’optimisme face à Caen (3-1) puis Martigues (4-0), ils peinent, pour le moment, à enchaîner les bons résultats de manière durable. Alors qu’ils se déplaçaient ce mardi à Ajaccio avec la possibilité de poursuivre leur série, ils ont été stoppés net (0-2) par une formation acéiste toujours aussi difficile à perturber à domicile. Les hommes d’Oswald Tanchot, pourtant pourvus en profils imposants, ont été largement dominés sur coups de pied arrêtés, concédant deux buts sur corner. Frustrant pour le GF38, tant un simple résultat nul aurait été une bonne affaire, surtout au vu du large turnover instauré par son coach et des difficultés des deux équipes à mettre leur jeu en place sur une pelouse piégeuse. Pas de quoi paniquer non plus pour les Grenoblois, qui finiront leur intense semaine par la réception de Clermont (15e) dans un Stade des Alpes qui leur réussit plutôt bien jusqu’ici (7 points pris sur 9 possibles).
La panique est en revanche peut-être en train de doucement s’installer chez les Auvergnats. Et pour cause, ces derniers ont été tenus en échec par le Red Star (1-1) en début de semaine, portant leur nombre de matchs consécutifs sans victoire à quatre. Mehdi Baaloudj avait pourtant montré la voie en débloquant la situation au bout de dix minutes grâce à un superbe but, mais le CF63 n’a par la suite jamais réussi à enfoncer le clou, restant à portée d’Audoniens qui ont fini par trouver le chemin des filets grâce à un beau mouvement orchestré sur le flanc gauche et conclu par Benali. Avec cinq points au compteur et au cœur d’un classement de Ligue 2 toujours plus serré, les Clermontois restent dans le coup mais voient aussi la zone rouge se rapprocher à grands pas. S’il n’y a pas lieu de s’affoler à la sixième journée, il ne faudrait pas que les doutes viennent perturber les troupes de Sébastien Bichard au moment de se déplacer chez des Grenoblois qui n’ont pas encore connu la défaite sur leur pelouse.
Lorient – Ajaccio
Déjà défait sur la plus petite des marges contre Amiens (0-1) à quelques jours de la trêve internationale, le FC Lorient a de nouveau chuté d’un but à Pau (0-1). Les Merlus ont payé cash plusieurs erreurs grossières, dont une remise mal dosée de Ponceau et immédiatement transformée en but par Mboup, ainsi qu’une faute de Talbi en position de dernier défenseur sanctionnée d’un carton rouge. Mené et à dix après 40 minutes, le FCL n’a jamais semblé en mesure de revenir dans la partie au Nouste Camp, concédant un revers qui le relègue au 9e rang du classement. Une position anecdotique, tant les trois points qui séparent les Morbihannais de la première place semblent rattrapables. Mais une prestation qui n’a pas manqué d’agacer Olivier Pantaloni, désagréablement surpris par le niveau affiché par sa formation dans le Béarn. L’heure est donc à la rédemption.
À la rédemption donc, et à la réception d’une équipe d’Ajaccio (10e) qui reste sur un succès important (2-0) face à Grenoble mais qui n’a pas encore trouvé la recette pour performer hors de ses bases (1 point pris sur 9 possibles cette saison). Malgré cela, le début de saison ajaccien est encourageant compte tenu du contexte (ndlr : rétrogradation en première instance par la DNCG avant d’être maintenu en appel) tout particulier qui a agité les coulisses de l’ACA durant l’été. Avec dix points glanés depuis le début de cet exercice 2024/2025, la formation corse a fait en sorte de s’offrir un bon matelas sur la zone rouge, même s’il faudra continuer de le remplumer au fil des journées pour s’assurer un maintien tranquille qui satisferait certainement pleinement l’écosystème du club. Et si les Acéistes ont prouvé qu’ils seraient une nouvelle fois très difficiles à embêter dans leur antre Michel-Moretti, ils doivent encore monter d’un cran à l’extérieur pour éviter de se mettre trop de pression lors de leurs réceptions. À commencer, ce vendredi (20h), par un déplacement périlleux au Moustoir.
Martigues – Dunkerque
Après avoir coulé à Saint-Symphorien (0-6) face à Metz, les Martégaux vont-ils trouver la solution pour recommencer à voguer plus tranquillement contre les Maritimes ? Afin de retrouver des eaux plus calmes, ils devront, avant toute chose, faire en sorte de fermer les vannes et d’arrêter de se tirer des balles dans le pied. Alors que contre Grenoble (0-4), c’était le carton rouge de Solvet qui les avait placé dans une position délicate, ce mardi, c’est la passe ratée de Siby qui a offert l’ouverture du score à Sabaly. Derrière, il n’a fallu que deux minutes à Udol pour doubler la mise et définitivement lancer le festival messin. Avec ce lourd revers concédé en Moselle, le FCM reste sur 14 buts encaissés pour aucun marqué et quatre défaites consécutives. La plupart des voyants sont au rouge, et au cœur d’une semaine à trois matchs particulièrement rythmée, le temps est très limité pour effectuer les ajustements nécessaires. Le défi s’annonce donc de taille avant de recevoir une formation dunkerquoise qui vit un mois de septembre aux antipodes de celui connu par les promus.
Les doutes du début de saison envolés, les hommes de Luis Castro restent sur quatre victoires consécutives qui leur permettent d’être présents sur le podium au moment de se déplacer au Vélodrome. Dans l’une des très belles affiches de la cinquième journée, les Nordistes ont fait preuve de caractère pour renverser la partie et prendre le meilleur sur Bastia (2-1). Autre signal positif, le banc dunkerquois semble pleinement concerné et a parfaitement joué son rôle dans le succès acquis à Tribut. Entrés respectivement à la 77e et à la 83e minute, Sekongo et Tejan ont combiné sur la première action du dernier nommé pour inscrire le second but victorieux de l’USLD. Après une phase retour impressionnante ponctuée par un maintien, les Maritimes allient continuité, effectif fourni en qualité et en quantité, et dynamique positive dans leur projet. Une formule qui porte pour le moment ses fruits et qui les place sur la bonne voie dans l’objectif d’un maintien serein qui paraît plus que jamais à leur portée. Avec l’occasion, ce vendredi, d’enchaîner une cinquième victoire d’affilée, même s’ils devront se méfier de l’éventuel sursaut d’orgueil d’une bête blessée.
Laval – Pau et Amiens – Rodez
La machine lavalloise est-elle finalement lancée ? Les Tango ont mis un peu de temps à trouver leur rythme, quatre matchs exactement avant de finalement renouer avec la victoire. Mais lors de leurs dernières sorties, ils ont impressionné, marquant six buts face au Red Star (3-0) et à Rodez (3-1) pour faire tourner leur compteur de points. Résultat, avec les deux nuls obtenus contre Metz (1-1) et Ajaccio (1-1) avant cela, les Mayennais n’ont plus perdu depuis le 23 août dernier. Mieux encore, le succès obtenu en fin de partie contre le RAF semble témoigner d’une confiance retrouvée sur toutes les lignes. À Paul-Lignon, il a d’abord fallu s’appuyer sur un triple sauvetage de Samassa avant que Camara, Tchokounté et Vargas ne s’avèrent décisifs pour faire basculer la partie. Face à eux, Pau est également auteur d’un bon début de saison. Vaincus à Dunkerque (2-3) vendredi dernier, les Béarnais se sont directement remis en selle ce mardi en faisait tomber l’un des favoris à la montée. En feu sur son côté droit, Pathé Mboup a fait vaciller la défense du FC Lorient, trompant d’abord Mvogo pour ouvrir le score, puis poussant Talbi à la faute et à l’exclusion. La formation emmenée par Nicolas Usaï est logiquement présente dans le top 5 au moment de se déplacer à Le Basser, et cette affiche entre deux des équipes les plus surprenantes de l’exercice passé s’annonce passionnante.
Une victoire, une défaite, une victoire, une défaite… L’alternance entre résultat positif et négatif pourrait à nouveau coûter cher à l’Amiens SC. Les Picards n’arrivent pas à enchaîner, et totalisent trois succès pour autant de revers avant d’entamer cette septième journée. Malgré l’égalisation de Mafouta, ils ont craqué en fin de partie (1-2) sur la pelouse de Michel d’Ornano ce mardi et sont donc repartis les mains vides de leur déplacement en Normandie. Selon Omar Daf, qui est revenu sur le sujet en conférence d’après-match, la profondeur de banc du SM Caen a fait la différence afin de décider le vainqueur d’une partie somme toute équilibrée. La gestion du coach amiénois, qui devra trouver le bon équilibre entre fraîcheur physique et automatismes à conserver à l’aube d’une troisième rencontre en une semaine, sera donc cruciale pour éviter de s’incliner à nouveau contre Rodez. Comme leur adversaire de la septième journée, les Ruthénois ont cédé dans les derniers instants de leur rencontre contre Laval (1-3) à Paul-Lignon. Après leur succès à Troyes (3-0) et l’ouverture du score rapide de Nkada face aux Tango, les hommes de Didier Santini donnaient pourtant tous les signaux d’une équipe en passe de lancer sa saison. Mais devant un Samassa en état de grâce, le RAF n’a pas réussi à faire le break pour se détacher de manière définitive et a fini submergé sous les assauts lavallois. Le bilan reste donc particulièrement maigre à l’approche de cette nouvelle journée de Ligue 2, et la formation surprise de l’an passé devra encore batailler pour essayer de se sortir rapidement des profondeurs du classement.