Candidat à sa réélection, lors du scrutin à la Fédération Française de Football (FFF) le 14 décembre prochain, Philippe Diallo briguera cette fois un mandat complet, après avoir pris les commandes en cours de route suite à l’éviction de Noël Le Graët. Dans une interview donnée à L’Équipe ce mardi, le dirigeant du football français défend son bilan et avance quelques projets de réforme.
À lire aussi >> « Ils se sont vus très beaux, très grands » : quand les sénateurs questionnent les dépenses démesurées de la LFP
« Quand j’ai pris en charge la Fédération, il y avait une image écornée, une gouvernance fragilisée et un modèle économique questionné. Désormais, l’image est restaurée, la gouvernance a été apaisée et nous avons renforcé le modèle économique. Donc, je me dis qu’avec mon équipe, il y a un bilan positif qui me permet de pouvoir présenter ma candidature à la tête de la FFF pour les quatre prochaines années […] Sportivement, nous avons des bons résultats chez les jeunes, une demi-finale de l’Euro avec les A, une médaille d’argent avec les Olympiques… Économiquement, c’est une grande satisfaction. Nous avons réussi à régler la question des conventions d’image avec les garçons et les filles. Et j’ai mené la négociation pour le contrat d’équipementier (Nike) avec un succès formidable. »
Sur l’actuel vice-président de la FFF, Jean-Michel Aulas : « Jean-Michel est président de la Ligue féminine professionnelle. Il le restera. Après, j’ai cru comprendre que ce n’était pas son intention d’être sur une liste. Il y aura donc un ou une autre vice-président(e). »
Les réformes proposées par Philippe Diallo : « Outre un financement nettement amélioré du football amateur, je demanderai la clarification des compétences entre la Fédération, les Ligues et les districts […] Si je suis réélu, j’ouvrirai le chantier pour voir dans quelles conditions il sera possible de créer une Ligue 3 professionnelle. […] Une réflexion doit s’ouvrir sur la Coupe de France. Son format, son calendrier. C’est l’épreuve la plus populaire en France et elle mérite d’être revisitée, sans toucher aux fondamentaux. Je pense aussi que l’on doit à nos clubs un effort de simplification, il y a trop de règlements. Et la Fédération doit être un centre d’innovation, on doit être à la pointe en matière de datas, d’intelligence artificielle. Je souhaite que la FFF devienne une sorte de marque mondiale. »
À ce jour, hormis l’actuel président, seul Michel Moulin (ancien dirigeant du Red Star, du PSG et du Mans) s’est déclaré candidat à la présidence. Ce dernier avait réuni 1,87% des suffrages en 2021.
Photo ©Baptiste Fernandez/Icon Sport