Ancien entraîneur de Ligue 1 et de Ligue 2 passé par Toulouse, Dijon, mais aussi et surtout par le SM Caen au sein duquel il a dirigé la bagatelle de 252 matchs, Patrice Garande reste aujourd’hui très proche du club normand. Intervenant régulièrement en tant que consultant football pour France Bleu Normandie, il décortique l’actualité et les résultats du SMC, qui vit par ailleurs un début de saison particulièrement compliqué. Le tacticien de 63 ans a également lancé sa propre chaîne YouTube et a publié le tout premier épisode de son émission « J’ai vu des bonnes choses mais pas que » ce jeudi. Il y analyse la forme de Malherbe, et notamment son dernier revers (1-3) subi du côté de Grenoble.
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Sur la défaite à Grenoble
« Ce qui m’a gêné dans ce match-là, c’est surtout le fait de ne pas reconnaître l’équipe, ou en tout cas l’état d’esprit et l’allant que cette équipe avait l’année dernière. On a beaucoup expliqué le début de saison par rapport au nouveau propriétaire, au mercato. Il y a eu une grosse communication une fois le mercato finie, notamment de la part de Nicolas Seube, pour dire qu’une chape de plomb était partie, qu’il retrouvait un groupe, des joueurs, et quinze jours d’entraînement fantastique. Et puis on a vu ce match. Quand on est entraîneur, on sait bien que ce n’est pas parce qu’on fait une bonne semaine d’entraînement qu’on va gagner le week-end […] Il ne dit pas ça pour créer de l’attente, il dit ça parce qu’il y croit et parce qu’il sent bien que son staff, lui-même et ses joueurs sont plus libérés, ou en tout cas moins en questionnement que pendant la période précédente. Ceci dit, le match qu’on a vu m’a gêné. Je n’ai pas l’impression que tous les joueurs pensent le même football. C’est ça qui m’inquiète le plus […] Nicolas Seube est comme tous les entraîneurs, quand vous ne gagnez pas les matchs, vous êtes en difficulté […] Je n’ai pas la réponse (ndlr : sur l’éventuelle position menacée de Nicolas Seube). La seule chose que je peux dire à ce sujet, c’est que je connais bien Nico’, c’est quelqu’un qui ne va pas lâcher et qui va tout faire pour trouver les solutions. »
Quels motifs d’espoir ?
« Ça ne peut pas être pire. Je suis sûr que ce sera mieux ce vendredi (ndlr : 20h, face à Ajaccio). Je ne m’attends pas à ce que ce soit exceptionnel. Mais on va voir des gens qui pensent la même chose, qui courent, qui se battent, qui pressent. Qui veulent montrer que c’était un accident […] Quand le club est en danger, il y a une espèce de mobilisation générale qui dépasse bien le cadre de la Normandie. J’espère juste qu’il y aura beaucoup de monde au stade et qu’il sera bruyant. C’est un autre sujet qu’on pourra évoquer une autre fois, mais c’est quelque chose qui manque à Malherbe sur les matchs à domicile. »
Photo by Anthony Dibon/Icon Sport
