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Tour des clubs (n°13) – Entretien ML2 avec Stéphane Dumont (ESTAC) : « Redonner une image positive du club »

Après trois saisons sur le banc de Guingamp, Stéphane Dumont a vite retrouvé un poste cet été en prenant la direction de l’ESTAC. Un grand défi au sein d’un club repêché in extremis en Ligue 2, mais qui reste malgré tout sur deux relégations sportives consécutives. Après un mois d’août difficile où Troyes n’a pas réussi à débloquer son compteur point, le coach se confie sur ses ambitions et sur le projet aubois pour MaLigue2. Entretien.

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Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport

ML2 : Bonjour Stéphane. Vous sortez de trois saisons pleines à Guingamp et vous êtes arrivé sur le tard à l’ESTAC juste avant la reprise du championnat où vous n’avez pas pu diriger toute la préparation estivale. Comment avez-vous vécu cette situation en tant que coach ?

Stéphane Dumont : C’est une situation particulière pour moi. Depuis que j’ai arrêté ma carrière de joueur, je n’avais jamais eu la faculté de pouvoir couper, ou de ne pas avoir de projet qui correspondait à mes attentes pendant l’intersaison. Au début, après mon départ de Guingamp, j’avais déterminé un process d’observation, de régénération, pour être prêt à repartir. Finalement, tout s’est accéléré en 48 heures avec l’ESTAC. Je suis très heureux de cela, même si on connaît l’étendue du projet et de tout ce qu’il y a à reconstruire. Je le vis de manière très enrichissante et excitante.

ML2 : Le club sort de deux saisons très compliquées, marquées par deux relégations. Qu’est-ce qui vous a convaincu de vous lancer dans ce projet ?

SD : C’est l’idée d’aller se challenger, toujours. De vivre d’autres expériences. Par séquences, on est capable de signer dans des projets où tout roule, où la dynamique est positive, où on doit prendre les clés du camion pour entretenir ça. Et dans d’autres moments, il faut être capable de reconstruire des choses, de laver des têtes, de retrouver la faculté à créer un collectif, une identité. C’était aussi ce challenge-là qui était ultra intéressant. Tout s’est fait très rapidement, je n’ai pas eu le temps de mesurer grand-chose. Dans l’intervalle, le club s’était préparé au National 1 puis a été repêché, ce qui a un peu tronqué les choses dans le recrutement par exemple. Il y a eu beaucoup d’aléas vécus en juin-juillet, et qu’on a retrouvé sur le mois d’août. Mais j’étais très intéressé et excité par ce challenge, c’était ça la priorité. Je voulais continuer à me découvrir d’une autre manière. Puis l’ESTAC reste un club historique, mythique, qui a vécu de grandes choses. C’est un bel objectif de reconstruire.

ML2 : A travers les trois premiers matchs de championnat perdus, quel est votre constat et qu’a-t-il manqué pour aller débloquer ce compteur point ?

SD : Le constat, c’est que l’équipe n’était pas prête, sous plusieurs angles. Il fallait être capable de régénérer ça, d’engendrer de l’énergie positive, de la structure, d’intégrer des nouveaux joueurs sur la fin du mercato. On devait aussi composer avec toutes les instances de départ. On avait un chantier de plusieurs formes, c’était intéressant à appréhender. En parallèle, on a essayé de commencer à constituer un collectif, un groupe, des valeurs. Avec l’objectif d’atteindre des résultats. On a tenté de tout manier de front. On a vu qu’on était loin d’être prêts au départ (défaite 4-0 à Guingamp, ndlr). On a eu une photographie des manques qu’on avait à combler. Au fur à mesure du temps et des deux derniers matchs, on a senti une vraie évolution dans les efforts fournis, dans la structure, dans la qualité de ce qu’on a pu proposer par séquences. C’est vrai qu’on n’a pas été vernis, et je pense être très objectif et respectueux, avec les décisions arbitrales. Mais c’est le football. Je pense aussi que c’est lié à ce genre de dynamique où ça tourne toujours dans le mauvais sens. A nous de faire tourner cela. On a beaucoup de choses à améliorer mais on en a conscience. Le chemin est emprunté. On avait hâte que le mercato se termine et que la trêve internationale arrive pour qu’on puisse vraiment avoir la sensation de démarrer la saison.

ML2 : Cette trêve internationale tombe à pic pour vous permettre d’avoir le temps de travailler plus longuement avec votre groupe ?

SD : On comble les retards sous toutes ses formes. Le groupe est quasi définitif, c’est plus pertinent pour pouvoir travailler de manière sereine. Le seul point un peu embêtant, c’est le départ de nos internationaux. Mais on essaie de combler ça et on veut tirer le maximum de positif de ce qu’on a vécu sur les trois dernières semaines, ces trois premiers matchs. Même si les résultats ont été difficiles, il y a eu malgré tout beaucoup de bonnes choses et des signaux positifs envoyés. A nous de faire en sorte de maintenir ça et de lancer notre saison.

« On veut ramener de la fraîcheur, des visages entreprenants, ambitieux, dynamiques, positifs… »

ML2 : Au-delà de l’aspect purement terrain, il faut aussi effectuer un gros travail mental auprès du groupe ?

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