Ancien entraîneur adjoint d’Habib Beye au Red Star, Sébastien Bichard a rejoint le Clermont Foot en fin de saison dernière afin de commencer à assurer la transition post-Pascal Gastien. Intronisé numéro 1 sur le banc auvergnat cet été après la relégation en Ligue 2, le technicien a débuté le championnat par un nul et une victoire. Après ses premières semaines à la tête du CF63, le coach a pris le temps de faire le point dans le cadre de notre tour des clubs de l’été. Entretien.
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Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
ML2 : Sébastien, le Clermont Foot entame bien le championnat avec 4 points en deux matchs. Est-ce que l’équipe répond à vos attentes sur cette reprise de la compétition ?
Sébastien Bichard : On est une équipe en reconstruction totale. Globalement, il y a un seul joueur qui était titulaire en Ligue 1 l’année dernière : Johan Gastien. On a un effectif très jeune. Ce passage-là était une réalité obligatoire pour le Clermont Foot. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, avec un nouveau départ. Naturellement, qui dit nouveau départ dit interrogations. Nous n’avons joué que deux matchs donc je ne vais pas encore me prononcer car il est trop tôt, et ce ne serait pas juste de le faire tout de suite. Il faut encore laisser du temps pour faire un premier constat. Maintenant, le côté satisfaisant, c’est l’état d’esprit des garçons au quotidien. Là-dessus, cela se ressent sur le terrain et c’est intéressant.
ML2 : Comment avez-vous vécu la préparation estivale, avec la descente de Ligue 1 à digérer pour le club ?
SB : En fin de saison dernière, on a fait le point avec tous les joueurs, et notamment ceux qui voulaient continuer ici, ceux pour qui le projet était important et intéressant. Et il n’y a pas eu énormément de joueurs concernés, on ne va pas se mentir. Vous voyez bien aujourd’hui que ce n’est pas du tout la même équipe que l’an passé. Même s’il reste encore des noms affichés dans l’effectif, nous sommes encore en période de mercato et ils ne sont plus avec nous dans notre travail au quotidien. La première chose, c’était donc déjà d’avoir des joueurs qui avaient envie d’être ici, de relever un nouveau défi à Clermont. C’était notre priorité. Ensuite, dans le recrutement, j’ai voulu des joueurs qui avaient envie de prendre du plaisir au quotidien à s’entraîner, d’aimer faire ce métier. Cela a donné le groupe dont nous disposons, où tout le monde veut jouer pour Clermont. C’était aussi le mot d’ordre en fin de saison dernière avec tous les entretiens menés. J’ai fait un audit pour mettre en place quelque chose qui corresponde à ce qu’on recherche au niveau de l’état d’esprit, de ce que j’appelle le « made in Clermont« .
ML2 : En quelle mesure le fait d’être arrivé dès le mois de mars 2024 vous a permis de gagner du temps dans cette nouvelle saison ?
SB : De vivre à l’intérieur, on se rend compte de la réalité des choses. Tout ce qu’on peut lire de l’extérieur, les commentaires etc, ça ce n’est pas la réalité. J’ai eu la chance de vivre cela et de comprendre ce qu’il se passait dans les bons et les moins bons moments. J’étais dans l’action, et cela fait gagner du temps pour prendre de l’expérience et de l’expertise, pour être en mesure d’être aligné avec ce que le club veut faire aujourd’hui. Il y a eu beaucoup de changements cet été dans le football français (la grosse baisse des droits TV, ndlr) et ce n’est pas forcément plaisant pour beaucoup de clubs. Ce n’est pas facile. Le fait d’être déjà au sein du Clermont Foot m’a permis de m’imprégner très vite de ce club et de ce qui s’y passait de l’intérieur. C’était très riche et intéressant.
« Dire que Clermont doit finir premier ou deuxième, je laisse les gens parler car ce n’est pas réaliste »
ML2 : Il s’agit de votre première expérience comme numéro 1 dans le monde professionnel, comment vivez-vous cette nouvelle responsabilité ?
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