Détracteur du président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), Vincent Labrune depuis de longs mois, notamment au sujet de l’accord CVC, Christophe Bouchet est candidat à la candidature pour les prochaines élections à la tête de l’instance, prévues le 10 septembre prochain, en principe. Invité cette semaine par L’Équipe, l’ancien dirigeant de l’OM et du Tours FC en a remis une couche sur le bilan de son rival et s’est inquiété d’une élection potentiellement verrouillé. À l’instar de Cyril Linette, il doit encore obtenir des parrainages pour participer au scrutin.
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« Il faut dire que Vincent Labrune a un talent, celui de gourou, maniant carotte et bâton. Il y a beaucoup de crainte à la LFP : les personnels de la LFP sont craintifs, les gens de CVC sont craintifs, les autres présidents sont craintifs. Quand vous voyez la catastrophe, la gestion calamiteuse, l’absence de revenus pour les clubs, il paraît inexplicable qu’il n’y en ait pas plusieurs qui lèvent la main et demandent : comment on en est arrivé, là ? Ces quatre ans de mandat ont été une calamité : Mediapro, CVC et maintenant les droits TV. »
Sur le système de parrainages : « Pour être éligible au collège des indépendants, il faut deux parrainages. Ces parrainages sont donnés par deux institutions. La première est Foot Unis, le syndicat regroupant les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. La deuxième est l’UAF (Union des Acteurs du Foot) qui regroupe l’ensemble des familles de joueurs, éducateurs, les médecins, les arbitres, etc. Je pense que le sujet va plutôt venir de la deuxième institution parce que sur ce que l’on en sait pour l’instant, Foot Unis donnerait ces parrainages à ceux qui le souhaiteraient l’UAF ne donnerait que trois parrainages. Trois parrainages pour trois postes. Ce qui veut dire que, derrière, l’assemblée générale élective n’aurait pas le choix, comme elle n’aurait que trois candidats pour élire à trois postes. Dans ces trois candidats, on sait déjà qu’il y en a deux qui sont bloqués par l’UAF. C’est-à-dire le représentant proposé par la Fédération Française de Football, Karl Olive, et le poulain de l’UAF, Monsieur Guerini […] Ce qui fait que, grosso modo, on se dirige vers une absence totale de débat et l’absence totale de pouvoir. A priori, au moment où je vous parle on ne va même pas pouvoir présenter un programme. »
Photo ©Johnny Fidelin/Icon Sport