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Ligue 2 – Les enjeux du multiplex de la 1ère journée

Pour les différents acteurs de la Ligue 2, le 16 août 2024 sonne la fin d’une longue préparation. La rentrée des classes s’effectuera ce vendredi (20h) dans une ambiance toute particulière, sous fond de révolte contre le diffuseur, beIN Sports, et dans des stades remplis de supporters qui voudront certainement profiter de l’occasion pour manifester leur mécontentement. Mais quelle que soit l’atmosphère dans laquelle ils se dérouleront, les six matchs qui animeront ce premier multiplex de l’année conserveront toute leur importance. Découvrez les différentes affiches et enjeux de cette première journée !

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Clermont – Pau FC, sur le thème des retrouvailles 

Des retrouvailles avec la Ligue 2, d’abord, pour le Clermont Foot, qui s’apprête à batailler à nouveau dans les eaux agitées de la seconde division après trois ans passés dans l’élite du football français. Sébastien Bichard, nouveau maître à bord, l’évoquait en conférence de presse : son équipage et lui « veulent en découdre » pour cette première journée de la saison. La première journée officielle d’une nouvelle ère pour le club auvergnat, qui a tourné la page de la Ligue 1, mais aussi celle de Pascal Gastien, tout en remodelant très largement son effectif afin de se stabiliser puis de s’autoriser, à court ou moyen terme, de rêver à une nouvelle montée.

Et en bâtissant le groupe qui retrouvera le stade Gabriel-Montpied ce soir, le CF63 n’a pas manqué d’effectuer quelques une de ses emplettes en terre béarnaise. Il faut dire que les hommes de Nicolas Usaï ont mis les défenses de Ligue 2 à mal lors du dernier exercice, et que, par conséquent, certains de leurs éléments ont tapé dans l’œil d’écuries concurrentes. Ce soir, Henri Saivet, ancien capitaine du Pau FC, et Mons Bassouamina, auteur de 11 buts sous les couleurs paloises l’an passé, accueilleront donc leurs anciens coéquipiers. Des pertes majeures, auxquelles on peut ajouter le départ de Moussa Sylla vers Schalke, qui ont obligé le PFC à travailler sur plusieurs arrivées malgré un contexte économique difficile. À voir désormais si les profils de Taïryk Arconte, Antonin Bobichon, Pathé Mboup ou Antoine Mille permettront à leur nouvelle écurie d’afficher un visage aussi spectaculaire que celui du dernier exercice.

Grenoble – Laval, un duel d’outsiders ? 

C’est en tout cas ce que cette rencontre représentait l’année dernière, entre deux des formations qui se sont longtemps installées dans le quintet de tête avant de lâcher prise au fur et à mesure de la saison. Grenoble a changé de look durant l’été. Exit Laurent Peyrelade, et place à Oswald Tanchot qui a réussi ses premiers pas à la tête du groupe professionnel isérois. Sans Adrien Monfray, parti à l’ESTAC, Mathys Tourraine, au Paris FC, ou encore Bamba et Postolachi, respectivement transférés en Croatie et en Roumanie, le néo-tacticien du GF s’est rapidement imprégné du contexte alpin pour réussir un parcours sans faute en préparation. Avec, à la clé, quelques succès marquants face à Auxerre (3-0), l’ASSE (5-3) ou encore Nîmes (4-1). Si Grenoble veut s’éviter une déception aussi grande que celle connue en 2023-2024, il leur faudra, entre autres, parvenir à conserver cette efficacité devant le but tout au long de la saison.

Et de l’efficacité, il en faudra pour désarçonner le collectif du Stade Lavallois. Au contraire de leur adversaire de rentrée, les Tango ont misé sur la continuité en prolongeant Olivier Frapolli jusqu’en 2027. Le coach mayennais devra, en revanche, tirer le meilleur de quelques recrues défensives venues pallier les départs de Yasser Baldé et Marvin Baudry. Dans un système à trois défenseurs axiaux qui repose sur une solidité à toute épreuve, les adaptations de Moise Adilehou et William Bianda seront particulièrement scrutées. Dans un autre secteur clé, Amin Cherni et Thibaut Vargas ont, pour le moment, été conservés. Les deux pistons aux qualités offensives indéniables seront bien du voyage pour animer les couloirs lavallois et tenter de faire sauter le verrou grenoblois.

Guingamp – Troyes, Stéphane Dumont déjà de retour au Roudourou

C’est une affiche aux nombreuses inconnues qui donnera le coup d’envoi des saisons de Guingamp et de Troyes. De son côté, l’EAG a tourné la page Stéphane Dumont pour ouvrir ce qu’il espère être le long chapitre Sylvain Ripoll. Resté sur une expérience très mitigée avec les Bleuets, l’ancien coach des Merlus a cependant rassuré pendant la préparation en décrochant plusieurs nettes victoires face à Lorient (2-0) justement, Rennes (3-1) ou encore Caen (6-1). Mais il reste cependant difficile d’ignorer les départs d’Amine El Ouazzani, Baptiste Guillaume, Maxime Sivis, Victor Lobry, et l’avenir en suspend de Mehdi Merghem. Ce premier rendez-vous sera donc crucial pour des Costarmoricains à la recherche de confiance afin de bien négocier leur transition.

D’autant plus que c’est une figure bien connue du Roudourou qui se dressera sur la route des Guingampais ce vendredi. Après trois saisons passées du côté de l’EAG, Stéphane Dumont s’en est allé pour relever le défi troyen. Un défi de taille, à la tête d’une équipe qui aurait dû évoluer en National sans les déboires connus par les Girondins de Bordeaux. Malgré un contexte particulier et un retour en Ligue 2 officialisé en plein cœur de l’été, l’ESTAC ne peut tout simplement pas réitérer la triste performance qui l’a vu enchaîner une seconde relégation sportive en l’espace de deux ans. Renforcé par les arrivées d’Adrien Monfray, de Junior Diaz et autre Cyriaque Irié, le club aubois a encore deux semaines pour peaufiner son effectif et se racheter auprès de supporters qui ne demandent qu’à vibrer.

Dunkerque – Annecy, Ajaccio – Rodez, Amiens – Red Star… pour le maintien avant tout ? 

Dunkerquois et Annéciens se sont livrés une lutte effrénée afin de conserver leur place en Ligue 2 l’an dernier. Et au moment de faire leur rentrée, les hommes de Luis Castro et Laurent Guyot sont bel et bien dans la même classe. Une réussite que l’on peut, dans les deux cas, attribuer à des mercatos hivernaux réussis et des phases retours marquées par des séries de victoires salvatrices. Et si les dynamiques des deux formations sont positives, ce duel de la première journée n’en reste pas moins l’occasion de prendre, déjà, un petit peu d’avance dans la course au maintien. L’USLD, forte de 10 recrues, et le FCA, de 4, n’ont pas avancé à la même allure sur le marché des transferts, mais ils souhaiteront tous deux sécuriser leur place parmi les 36 meilleurs clubs français dans les plus brefs délais.

Cette intersaison n’a sûrement pas été des plus reposantes pour Ajaccio. Relégué en première instance puis finalement sauvé en appel par la DNCG, l’ACA sera bien de ce premier multiplex de l’édition 2024-2025 de Ligue 2. Avec la nécessité de faire preuve de sobriété sur le marché des transferts et de miser sur des arrivées intelligentes à moindre coût. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les signatures de Julien Anziani, Axel Bamba, Benjamin Santelli et Jésah Ayessa. Autour d’eux, Clément Vidal, Thomas Mangani, Valentin Jacob et Christopher Ibayi sont toujours présents, le tout chapeauté par Mathieu Chabert dans l’objectif, d’abord, de s’éviter les frayeurs connues cet été. Et si en face de l’ACA, Rodez sort tout juste d’une parenthèse enchantée, l’objectif ruthénois pourrait aussi être celui du maintien. Le chef d’orchestre Didier Santini est encore de la partie sur le banc aveyronnais, mais quelques uns de ses fidèles musiciens ont décidé d’aller découvrir de nouvelles partitions. Bradley Danger, Serge-Philippe Raux-Yao, Lorenzo Rajot, Killian Corredor, Lucas Buades, Andréas Hountondji… Tous sont inscrits sur une longue liste de départs qui pourrait forcer le RAF à vite tourner la page d’une saison fantastique pour assurer l’essentiel.

Le dernier des six duels de ce multiplex se déroulera au Stade la Licorne. Là-bas, Amiens s’apprête à reprendre le chemin de la Ligue 2 au terme d’une préparation dénuée de victoire et marquée par les départs de Gaël Kakuta, Jérémy Gelin, Nicholas Opoku ou Mohamed Jaouab. Sur le plan des arrivées, seuls Rémy Vita et le jeune Elyess Dao ont passé les portes de l’ASC, poussant Omar Daf, à plusieurs reprises, à communiquer sur son envie de voir d’autres renforts les imiter. Le club picard conserve tout de même de la continuité avec son coach, et, pour l’heure, une colonne vertébrale composée de Régis Gurtner, Mamadou Fofana, Antoine Leautey et Louis Mafouta qui fait renaître un peu d’optimisme. Face à eux, le Red Star arrive rempli d’enthousiasme. Le champion de National s’est offert le droit de regoûter à la seconde division, près de six ans après une place de lanterne rouge synonyme de relégation. Désormais emmené par Grégory Poirier et renforcé par Bradley Dager, Josué Escartin ou Alioui Badji, le promu aura l’occasion de profiter d’une équipe amiénoise en plein doute pour frapper fort d’entrée.

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