Les étés normaux deviennent malheureusement de plus en plus rares chez les Girondins de Bordeaux… Après la relégation en Ligue 2 suivie d’une rétrogradation administrative en National annulée avec l’aide du CNOSF en dernier recours (2022), la montée en Ligue 1 ratée et le match perdu sur tapis-vert contre Rodez (2023), cette année 2024 s’annonce encore très tendue en coulisses. En effet, d’après le quotidien L’Équipe, le FCGB a de grandes chances d’être relégué au troisième échelon du football français en première instance par la DNCG ce jeudi 27 juin. À la recherche de plus de 30 millions d’euros (Emery Taisne s’avance même jusqu’à 43M€) pour boucler le budget 2024-2025, ses dirigeants avaient déjà demandé un délai supplémentaire avant le rendez-vous tant redouté par les supporters.
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Délai qui concernait des négociations en cours avec un fonds d’investissement américain, prêt à soulager les Girondins sur le court terme avec un apport qui pourrait monter jusqu’à 70M€ échelonnés sur plusieurs saisons selon Sud Ouest, principalement sous forme de dette. Pour rappel, Bordeaux n’est plus endetté qu’envers son propriétaire Gérard Lopez, qui avait réalisé un prêt actionnaire d’un montant proche de 40 millions d’euros pour permettre à l’institution bordelaise de passer sans problème devant le gendarme financier l’an dernier. Opération qui pourrait encore être réalisée pendant cette intersaison mais dont nos confrères de la presse locale et nationale doutent de plus en plus. Pour expliquer le fait que l’emprunt d’outre-Atlantique ne soit pas encore ficelé, le journal Sud Ouest explique dans ses colonnes que les investisseurs attendraient de connaître le montant des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2, tout comme les clubs qui ne savent pas vraiment à quoi s’attendre.
Chose que la DNCG pourrait prendre en compte dans le dossier des Girondins, mais celle-ci pourrait ne pas être des plus clémentes suite au jeu de poker mené par le président hispano-luxembourgeois au cours de l’hiver, à l’occasion son audition de mi-saison (Lopez avait promis la vente de parts à un actionnaire minoritaire qui n’est, à ce jour, pas arrivé). Rappelons que l’organisme de contrôle a déjà sévèrement sanctionné Niort et Châteauroux (pour ne citer qu’eux, parmi les clubs professionnels) d’une relégation en N2 et que son homologue s’intéressant aux clubs amateurs a empêché Aubagne de monter en N1, exclu Tours des championnats nationaux et poussé le voisin de Bordeaux, Libourne, à être placé en redressement judiciaire. En cas de relégation sur le plan administratif, le club fera sans aucun doute appel pour gagner du temps et présenter toutes les garanties nécessaires à la DNCG dans quelques semaines.
Sources : lequipe.fr / sudouest.fr
Photo Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport