Son intervention était très attendue à la réunion du Conseil d’Administration de la LFP ce vendredi 21 juin à midi, mais elle n’a pas vraiment apporté énormément de réponses : Vincent Labrune, patron du football professionnel en France, a tenté de répondre aux nombreuses interrogations des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 concernant les droits TV pour la saison 2024-2025, qui ne sont toujours vendus à aucune chaîne de télévision.
À lire aussi >> Jean-Michel Roussier (HAC) sur les droits TV : « À la vue des derniers éléments, il faut espérer un miracle »
Comme annoncé dans la presse sportive, M. Labrune a donc présenté son projet de chaîne 100% LFP, qui accueillerait l’intégralité des matchs du championnat de Ligue 1 pendant 10 mois pour un montant de 25€ par mois hors taxes (et qui pourrait potentiellement inclure les rencontres de Ligue 2 également, si l’appel d’offre est là aussi infructueux). Alors que les présidents des équipes s’inquiètent de cet étonnant plan B, notamment celui du Havre AC qui compare les chiffres de l’ancien diffuseur défaillant Mediapro et les 2 millions d’abonnés espérés rapidement en fourchette basse, le président de la Ligue a tenu à se faire entendre.
Selon les propos rapportés par RMC Sport, voici la réponse apportée par le président Labrune à ce sujet : « Il faut tordre le cou à ces arguments. Il (Jean-Michel Roussier) compare des pommes et des tomates. Mediapro n’avait que 80% des matchs. Et n’était pas distribué par Canal. Là, c’est radicalement différent. On aurait 100% des rencontres. 100% des fans de chaque équipe. Et le produit serait diffusé par l’ensemble des opérateurs, incluant le groupe Canal+. Cela n’a rien à voir en termes de perspectives. »
Malgré les relations très tendues entre Canal et Vincent Labrune, ce dernier espère donc toujours que le groupe amène sa pierre à l’édifice des droits TV en diffusant (comme beaucoup d’autres plateformes) sur ses canaux un produit qui va très vite devoir se dessiner concrètement, alors que la compétition démarre dans moins de deux mois à présent. Et que l’économie qui en dépend tourne au ralenti, clairement mise en danger par une telle précarité.
Source : rmcsport.bfmtv.com
Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
