Pour sa 5e saison consécutive en Ligue 2, Rodez a vécu une année exceptionnelle, jusqu’au 2e play-off d’accession vers la Ligue 1. Avant de se plonger dans l’édition 2024-2025, le président Pierre-Olivier Murat a accepté de revenir sur ce parcours et la réussite de tout un club et de toute une équipe pour ML2.
Photo Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport
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ML2 : Président, en une année, Rodez est passé d’une fin de saison chaotique à Bordeaux pour le maintien, à un play-off d’accesion à Saint-Etienne. Comment avez-vous vécu cette folle saison ?
Pierre-Olivier Murat : On a vécu un sacré ascenseur émotionnel en 12 mois. Je vais retenir cette saison exceptionnelle avec l’équipe la plus jeune de Ligue 2. On finit deuxième meilleure attaque du championnat, on fait les play-offs dans le Chaudron, dans une ambiance extraordinaire. Il nous a manqué un peu de jus pour faire la différence, mais c’est vraiment… Je ne dirais pas incroyable, car on a senti dès en début de saison qu’il se passait quelque chose, dès le premier stage en juillet. C’est une saison extrêmement réussie et fabuleuse pour un club comme nous, avec notre budget et la taille de notre ville.
ML2 : Auriez-vous imaginé dès le début de saison pouvoir lutter dans le haut de tableau jusqu’au bout ?
POM : Pour être honnête, j’avais senti qu’on allait faire une belle saison. Mais de là à finir 4e, j’aurais signé des deux mains ! Mais je sentais que ce groupe vivait bien, qu’il se passait un truc. Sportivement, tout ce qu’on faisait à l’entraînement, pendant la préparation. Notre système en 3-5-2 est spécifique chez nous, et était déjà bien huilé. Et puis après, ce sont des petits détails. Nous, on fait beaucoup d’activités en-dehors du terrain. On a vu qu’il y avait une très grande solidarité entre tous, que ce soit lors des sorties canoë ou canyoning. Là-dessus, je me suis dit, waouh, le groupe vit très vite ensemble.
ML2 : La réussite de la création de ce groupe provient aussi d’un mercato très positif, alors que le RAF ne dispose pas des plus gros moyens du championnat…
POM : En fait, on n’a rien changé cette saison. On travaille comme ça depuis toujours. Toute la saison, on suit des joueurs hors radar pour la saison d’après. Mais là, les planètes se sont alignées très rapidement. Les années précédentes, elles finissaient par s’aligner aussi, mais il fallait un peu plus de temps. Nous, on fait exploser des joueurs, puis ils partent. Il faut qu’on recrute, mais on garde quand même un noyau qui a les valeurs du club.
« Je préfère gagner avec un but de plus que faire un bon vieux 0-0 »
ML2 : Beaucoup de joueurs ont brillé cette année, et/ou étaient prêtés. Est-ce une inquiétude de devoir trop renouveler l’effectif ?
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