Le bilan de la saison par ML2
Nous pouvions nous en douter mais pour un club comme l’US Concarneau, disputer la première saison de son histoire en Ligue 2 allait être une épreuve monumentale. Encore plus quand on sait que quatre clubs étaient relégués de Ligue 1 et que pour la deuxième année de suite, quatre équipes allaient être rétrogradées vers le championnat National. Malheureusement, les Thoniers n’ont pas réussi à réussir l’exploit qu’aurait été un maintien et font partie du wagon redescendant en troisième division. Mais ces derniers auront eu le mérite de montrer un beau visage sur le terrain avec une philosophie de jeu marquée, en luttant contre les éléments contraires qui leur ont tant posé problème.
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L’absence de Fahd El Khoumisti pour commencer, qui a totalement modifié les plans du staff concarnois, contraint de trouver des solutions pour palier à l’absence de son avant-centre toute la saison, après sa blessure au genou contre Bastia (0-0). Une première journée déjà très décevante, suite à quoi Concarneau jouera trois autres matchs sans parvenir à marquer le moindre but. La première réalisations des Thoniers n’arrivera qu’à la J5 face à Annecy (1-1) et la première victoire la semaine suivante chez QRM (2-3), lançant la machine bretonne ainsi qu’une plutôt bonne période pour les hommes de Stéphane Le Mignan, qui prendront des points contre leurs concurrents directs en enchaînant notamment cinq matchs sans défaite entre octobre et novembre. L’embellie était réelle, tangible et malgré quelques rechutes sur le trajet, l’USC terminera la phase aller à une très bonne 14e place. Place qu’elle conservera jusqu’à la J26 presque sans discontinuer, avant de chuter inexorablement au classement.
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En effet, c’est à partir de la 25e journée de Ligue 2 que Concarneau entame sa descente aux enfers, avec une série de 12 matchs sans gagner la moindre rencontre en championnat. Une période très compliquée pour le promu, qui ne prendra fin que lors du match contre Bordeaux à la J37 (4-2), sans aucune importance puisque Concarneau était d’ores et déjà mathématiquement relégué à l’échelon inférieur depuis sa défaite précédente, sur la pelouse de Grenoble le 3 mai. C’est donc à la 19e place que le club finistérien terminera la saison, sans jamais avoir été complètement distancé par ses concurrents, mais en montrant trop peu en 2024 pour espérer conserver sa place dans un championnat à 18 clubs en 2024-2025. Les incessants déplacements du club, qui n’aura pas pu jouer une seule fois à la maison au stade Guy-Piriou (en raison de sa non-homologation, n’entrant pas dans les critères minimums imposés par la LFP) auront poussé l’équipe dans ses retranchements, partant comme outsider de tous ses matchs. Même pour ceux disputés en Bretagne dans des stades comme ceux de Brest, Guingamp, ou Lorient. Concarneau a même dû se déplacer à Caen et à Rennes ponctuellement pour des matchs « à domicile » qui n’en étaient pas vraiment, ce qui aura non seulement empêché les supporters d’encourager leur équipe mais aussi complètement nullifié l’avantage dont un club jouit lorsqu’il évolue dans un environnement qui lui est familier.
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Pourtant, certaines satisfactions sont à noter comme le beau rebond de Pape Ibnou Ba (12 buts, 4 passes décisives), la révélation de Baptiste Mouazan (4 buts, 2 passes décisives), le retour intéressant d’Alec Georgen à ce niveau ou encore l’adaptation inattendue d’un Guillaume Jannez (35 ans), défenseur et capitaine qui aura été le joueur de champ disputant le plus de minutes pour Concarneau cette saison, alors qu’il n’avait jamais évolué en Ligue 2. Mais les éclaircies auront été trop brèves, trop peu nombreuses pour l’USC qui va logiquement retrouver le National après avoir évolué, un peu comme une anomalie (mais parce qu’elle le méritait), dans ce championnat professionnel si impitoyable.
L’Équipe type de la saison (en 4-2-3-1, en fonction des temps de jeu)
Salles – Faussurier, Jannez, Célestine, Georgen – Phliponeau, Étuin – Chadli, Mouazan, Urie – Ibnou Ba
Le banc : Pattier, Paro, Barès, Matondo, Diawara, Ndombasi, Rodrigues.
L’analyse de la saison par Stéphane Le Mignan
« Quand on débute une saison et qu’on est un promu, on espère garder la base d’une équipe, les joueurs qui ont été très influents notamment. Il y a ceux qui ont dû partir parce qu’ils ont eu des propositions intéressantes, je pense à Amine Boutrah. Il y a des dossiers un peu particuliers comme le petit Gaoussou Traoré qui a préféré ne pas prolonger. Et puis lors de la première journée de la saison (contre Bastia, 0-0), il y a notre attaquant Fahd El Khoumisti qui s’est blessé au ligament croisé. Sans oublier Mamadou Sylla qui était notre vice-capitaine, qui s’est blessé dès le début de la saison… Ça veut dire que l’équipe qui était performante l’année passée avait déjà perdu ses meilleurs joueurs. On se retrouve à devoir faire des paris sur des recrutements, ce qui amène un peu d’aléatoire. L’équipe a tiré la langue, on a eu d’autres coups durs comme les blessures à répétition de Chadli par exemple, qui a subi trois ou quatre récidives sur le même groupe musculaire. Il y a beaucoup d’éléments qui ont été défavorables en tout cas. »
« Nous, on a réussi à être bien dans ce championnat presque jusqu’au bout. En termes de jeu, on a montré de bonnes choses aussi, un bon visage. On voulait garder une cohérence par rapport à ce que l’on a fait l’année dernière quand on est montés, ne pas changer d’orientation dans le jeu parce que ce n’est pas là qu’on était les plus intéressants. Ça n’a pas suffi parce que les adversaires étaient plus solides, ils avaient des joueurs de meilleure qualité et on a vu que c’était plus compliqué cette saison, ce qui était dans la logique. »
Notre entretien complet avec le coach concarnois est à retrouver sur MaLigue2.fr.
