Championnat

Bilan Ligue 2 (18/20) : Rodez, la surprise du chef !

Le bilan de la saison par ML2

Personne ne pourra reprocher à Rodez de ne pas être allé au bout de ses rêves cette saison en Ligue 2. Les hommes de Didier Santini ont fait souffler une brise à la fois rafraîchissante pour les observateurs, et dévastatrice pour la concurrence. Avec un football rock’n’roll qui leur a permis d’inscrire pas moins de 62 buts en 38 matchs, ils n’ont jamais eu peur de bousculer la hiérarchie, et ont renversé des montagnes pour se frayer un chemin jusqu’au second tour des play-offs d’accession.

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Une deuxième partie de saison en fanfare

Qu’importe les quatre relégations et l’objectif maintien crucial du RAF avant d’entamer cet exercice 2023-2024, les Aveyronnais n’ont jamais souhaité fermer les vannes. Pourtant, avec une neuvième place et huit points d’avance sur la zone rouge à la mi-saison, le maintien, bien qu’en bonne voie, était encore loin d’être acquis. Même s’ils avaient montré les esquisses d’une équipe capable de battre à peu près n’importe qui en l’emportant notamment face à Angers (4-1), l’ASSE (2-1) ou encore Caen (5-3) à Paul-Lignon, leurs quelques difficultés à l’extérieur (15e hors de leur bases après la phase aller) ne laissaient pas forcément présager un tel classement à l’issue de la saison.

D’autant plus après une série de quatre matchs sans victoire survenue entre le mois de janvier et celui de février qui les freinait considérablement. Il fallait finalement attendre la 29e journée, et une victoire renversante face au concurrent direct grenoblois (3-1) pour voir Rodez se hisser dans le top 5. Entre temps, les Ruthénois avaient grappillé huit points sur 12 possibles qu’ils bonifiaient donc par ce succès face au GF38 et trois nouveaux points empochés à Troyes (3-2).

Par la suite, plus rien ne semblait en mesure de faire redescendre la fièvre ruthénoise. Même pas ce coup d’arrêt face à Caen (0-1), autre prétendant au top 5, lors de la 32e journée. Une défaite qui, malgré des conséquences directes au classement, n’inquiétait pas le RAF, et qui, à l’inverse, précédait l’une de ses performances les plus impressionnantes de la saison.

En patron face à Auxerre

Septièmes après ce revers en Normandie, les hommes de Didier Santini font face au leader auxerrois pour tenter de regagner le quintet de tête. Une rencontre à enjeu, ardue qui plus est face à une écurie favorite à la montée. Mais dans leur chaude enceinte de Paul-Lignon, les Aveyronnais bousculent les Icaunais comme ils ne l’ont que très rarement été du mois d’août au mois de mai. Avec un pressing intense, une bataille du milieu de terrain dominée ainsi qu’un déséquilibre assumé et parfaitement géré, Corredor et consort prennent d’assaut la cage de Donovan Léon. Il leur faut s’armer de patience pour trouver la faille, par un pénalty de Danger d’abord, puis sur un contre son camp d’Akpa ensuite pour entériner le résultat. À l’issue de la rencontre, le technicien bourguignon, Christophe Pélissier, évoque un « très très bon match » de son adversaire du jour qui a mis les siens « sous énormément de pression ». Révélateur d’une équipe du RAF prête à chambouler la hiérarchie afin de s’emparer de son ticket pour les play-offs.

Trois jours plus tard, cette même équipe ne tremble pas pour l’emporter face à un autre concurrent direct, le Paris FC (1-0), avant de décrocher un point crucial à Geoffroy-Guichard (1-1) et de sceller une inespérée quatrième place contre Ajaccio (2-0).

Un RAF pas trop petit pour le top 5… ni pour les play-offs 

Avec 60 points, l’objectif maintien n’est qu’un lointain souvenir. Et donc pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Le RAF a bien l’intention de faire durer le plaisir. Conscients de leur qualité et sans pression aucune, les 17e de l’exercice passé ne craignent en rien leur premier tour de play-off face au PFC. Pourtant, la porte de sortie semble se rapprocher lorsqu’à 11 contre 10, ils concèdent l’égalisation en toute fin de partie puis ratent leur trois premiers tirs au but. C’est sans compter sur un mental d’acier, sublimé par un Ewen Jaouen qui fait fi d’une prise de balle un peu tendre sur le second but francilien pour enfiler son costume de sauveur. De 0-2, le jeune portier et ses coéquipiers passent à 3-2 et continuent, comme si de rien n’était, leur petit bout de chemin.

Si dans le Forez, la marche est un peu trop haute pour prendre le dessus sur l’ASSE (0-2) lors du PO2, l’essentiel réside ailleurs. Comme l’évoque Didier Santini en après-match, « Quand tu as tout donné avec les moyens que tu as, tu n’as rien à te reprocher ». Une citation symbolique et à l’image d’une formation qui n’a jamais triché. Chaleureusement salué par un peuple vert vainqueur des barrages quelques jours plus tard, le RAF termine sur une note mélodieuse qui contraste avec l’assourdissante cacophonie de l’an passé.

L’équipe-type selon les temps de jeu 

Le XI : Mpasi – Danger, Raux-Yao, Boma – Ngouyamsa, Haag, Rajot, Taïbi, Abdallah – Corredor, Hountondji

Le banc : Cibois, Lipinski, Mambo, Younoussa, Buades, Arconte, Depres.

Photo Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport

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